10 femmes de pouvoir qui ont marqué le monde musulman [Partie 2]
Suite de nos portraits des 10 femmes qui auront marqué le monde musulman par leur leadership, leur courage et leur ténacité au sein de sociétés patriarcales.
Malahayati
Keumalahayati ou Malahayati est la première femme du monde moderne à avoir porté le titre d’amirale. Elle est née au 16ème siècle durant le sultanat d’Aceh, royaume musulman d’Indonésie. Elle est nommée par la suite Commandante de la Garde Royale du palais et Ministre des affaires étrangères du sultanat. Malahayati est aujourd’hui célébré à Sumatra dans de nombreuses institutions.
Wallada bint Al Moustakfi
Wallada bint Al Moustakfi est née au début du 11ème siècle à Cordoue. Elle était une célèbre poétesse andalouse et princesse omeyyade, fille de l’un des derniers califes omeyyade de Cordoue Mohammed III. Wallada bint Al Moustakfi est la figure emblématique qui a rompu courageusement avec la tradition de soumission des femmes musulmanes, mais aussi des femmes du Moyen-Âge en général.
>> Lire aussi : 10 femmes de pouvoir qui ont marqué le monde musulman [Partie 1]
Nana Asma’u
Nana Asma’u est née au Nigéria en 1793 et est devenue plus tard princesse, poétesse, enseignante, savante et diplomate. Elle rédigera une soixantaine d’ouvrages à visée pédagogique et aux sujets très variés, allant de l’histoire au droit, de la théologie à la politique. Nana Asma’u s’est battue toute sa vie pour améliorer les droits des femmes.
Chajar Al Durr
Chajar Al Durr a occupé un rôle stratégique central au XIIIème siècle en Egypte musulmane, au même titre que Cléopâtre en Egypte pharaonique. Après elle, Chajar Al Durr fut la première femme à accéder au trône d’Egypte. Elle a eu une très forte influence dans la fondation de la dynastie Mamelouk qui affrontait avec succès les invasions Mongols, les croisades, et ce, jusqu’à l’arrivée des Ottomans.
Sitt Al Mulk
Sitt Al Mulk, qui veut dire « la dame du règne », était une princesse fatimide. Elle était adulée par son père qui fit d’elle l’une de ses conseillers dans les affaires politiques, contrairement à la tradition fatimide qui éloignait les princesses du champ du pouvoir. Après le règne de son demi-frère le Calife Al Hakim, elle s’est acharnée, en tant que régente, à déconstruire la politique de celui-ci. Elle rétablit la liberté du culte et donne la possibilité à tous ceux qui s’étaient convertis de force à l’Islam de retourner à leur religion d’origine.
>> Voir aussi : 10 femmes de pouvoir qui ont marqué le monde musulman [Partie 1]