Tripoli et Tobrouk annoncent un cessez-le-feu et des élections prochaines
Le gouvernement d’Union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU et le Parlement basé à Tobrouk, à l’Est, ont annoncé séparément, vendredi 21 août, l’organisation d’élections, prochainement, et la cessation de tous les combats sur le territoire. Un accord salué par l’ONU qui appelle les parties concernées à saisir cette occasion « historique ».
Les autorités rivales en Libye ont annoncé séparément la cessation de tous les combats. Fayez el-Sarraj, chef du conseil présidentiel du gouvernement d’accord national (GAN), établi à Tripoli, a appelé, vendredi 21 août, à la tenue d’« élections présidentielle et parlementaires en mars prochain sur une base constitutionnelle qui bénéficie du consensus de tous les Libyens ».
De son côté, Aguila Salah Issa, président du Parlement, sis dans l’est du pays, a, lui, annoncé dans un communiqué distinct des élections, sans avancer de date, et demandé à « toutes les parties » d’observer « un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt de tous les combats sur tout le territoire libyen ».
Un cessez-le-feu immédiat après des tractations à Rabat
Le mois de juillet dernier, le président du Parlement libyen Aguila Saleh était au Maroc pour une concertation avec le président marocain de la Chambre des représentants Habib El Malki, sur son initiative pour une sortie de crise en Libye.
D’autre part, le président du Haut Conseil d’État libyen Khaled Al Mechri est arrivé le même jour à Rabat où il a rencontré le président de la Chambre des conseillers Hakim Benchamach.
Selon des sources concordantes des tractations en coulisse à Rabat entre Khaled Al Mechri et Aguila Saleh ont eu lieu loin des caméras même si Aguila Saleh et Al Mechri avaient indiqué qu’il n’existait aucun arrangement ni coordination préalable en ce sens.
Aguila Saleh avait déclaré à Rabat que la rencontre pourrait se tenir après des réunions séparées avec les deux parties. Une chose est sûre pour Khaled Al Mechri : la Libye considère l’accord politique signé en 2015 à Skhirat comme un référentiel de premier ordre.
Les tractations des deux responsables libyens au Maroc confirment le rôle de médiation du Royaume, ainsi que l’accord politique pour une sortie de crise dans ce pays maghrébin.
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