Bastien Lachaud : « Et si les masques étaient gratuits ? »
C’est l’idée d’un député de Seine-Saint-Denis de La France Insoumise. Pour Bastien Lachaud, les masques ne peuvent pas être obligatoires sans être gratuits.
Ils s’imposent désormais à nous dans les espaces publics clos. « Les préfets pourront désormais par arrêté étendre l’obligation de port du masque aux lieux publics ouverts. Cette décision pourra être prise localement, en fonction de l’évolution de l’épidémie dans chaque territoire». C’est ce qu’avait annoncé Olivier Véran le 30 juillet dernier.
D’ailleurs de plus en plus de villes l’imposent aux personnes qui circulent en centre-ville. C’est le cas à Nice, Toulouse, Lille ou encore La Rochelle. On compte une centaine de communes dans ce cas de figure aujourd’hui.
Vocation de l’Etat
« Pour imposer le masque obligatoire, il faudrait assurer son égal accès à toutes et à tous », a déclaré Bastien Lachaud. « Il y a des personnes qui ont vu leurs revenus drastiquement baisser en raison de la crise du Covid-19 », a-t-il ajouté. « La crise sociale est devant nous. Et donc aujourd’hui, il y a des gens qui n’ont pas les moyens de s’acheter des masques ».
Il n’est pas le premier député LFI à réclamer la gratuité des masques. Mais cette petite musique semble résonner dans les rangs de l’Assemblée nationale. Le 28 avril dernier, une proposition de loi avait d’ailleurs été déposée en ce sens. La réponse d’Emmanuel Macron avait été claire. Pour lui, l’Etat n’a pas « vocation » à prendre en charge ce type de dépense.
Un budget de 80 à 300 euros
A ce jour, seuls les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire et de l’Aide médicale d’État peuvent faire l’acquisition de masques gratuits.
Par ailleurs, le prix des masques est encadré jusqu’à 2021. Un masque chirurgical ne peut pas excéder 95 centimes s’il est vendu à l’unité. Et 80 centimes s’il est vendu en gros. Le journal Le Figaro avait estimé qu’un « budget masque » pour une famille de 4 personnes pouvait varier de 80 euros. Si ces dernières utilisent des masques réutilisables, à 300 euros, pour des masques chirurgicaux.
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