Société. Nouvelle campagne de testing lancée par le gouvernement
Le gouvernement annonce une nouvelle campagne de testing en réponse à la mobilisation contre les violences policières. Julien Denormandie a promis de lutter contre les discriminations au quotidien.
Hier, le 14 juin, lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis « des décisions fortes pour l’égalité des chances ». « Notre combat doit se poursuivre et s’intensifier pour permettre d’obtenir les diplômes et les emplois qui correspondent aux mérites et talents de chacun, et lutter contre le fait que le nom, l’adresse, la couleur de peau réduisent encore trop souvent dans notre pays les chances que chacun doit avoir », a ajouté le chef de l’État. Des mots qui semblent aller dans le sens de l’annonce du ministre de la Ville en fin de semaine dernière. Julien Denormandie a en effet décidé de lancer de nouveaux testings en entreprise.
17 000 candidatures fictives
« Il faut lutter contre les discriminations au quotidien », a dit le ministre, en se basant sur les premiers testings effectués par le gouvernement et qui avaient permis « d’épingler sept entreprises sur les quarante testées ». Une grande campagne de testing avait en effet été lancée à la demande du gouvernement entre novembre 2018 et janvier 2019. Plus de 17 000 candidatures fictives ont ainsi été envoyées à plus de 100 sociétés situées dans 6 régions de France. A chaque fois : deux profils identiques, l’un avec patronyme à consonance maghrébine, l’autre un patronyme à consonance française. Les résultats sont sans appel, et également sans surprise. La première candidature a 20 % de chances en moins de recevoir une réponse à une offre d’emploi. Elle a aussi 30 % de chances en moins d’être recontactée après une candidature spontanée.