Quatre jours sans nouvelle contamination

 Quatre jours sans nouvelle contamination

Lors d’une opération com’


Sur un total de 443 analyses effectuées dont 80 sur des malades déjà atteints de Covid-19, aucune nouvelle contamination n’a été enregistrée en date du 13 mai, et ce pour la quatrième journée consécutive. Une amélioration épidémiologique qui a encouragé l’allègement du couvre-feu nocturne, mais qui ne change rien à la morosité des prévisions de décroissance économique.


Selon un communiqué du ministère de la Santé, les analyses effectuées aux laboratoires de l’hôpital Charles Nicolle (160), de l’Institut Pasteur (114) de l’hôpital Fattouma Bourguiba à Monastir (113), de l’hôpital Farhat Hached à Sousse (26), de l’hôpital Habib Bourguiba à Sfax (28), ainsi que celles effectuées par le laboratoire mobile du ministère de la Défense et celui de l’hôpital militaire ont révélé que 30 malades sont encore porteurs du virus. Ainsi le bilan est maintenu inchangé à 1032 cas confirmés sur un total de 34.323 analyses effectuées.


 


Préparatifs en vue d’une deuxième vague


Le nombre de malades rétablis est porté à 759 ce qui représente 75% du total de cas confirmés. 228 sont encore porteurs du virus et sont toujours en observation, dont 5 seulement sont actuellement hospitalisés et 45 sont morts des suites de la Covid-19.


Ces bons résultats n’excluent pas pour autant une deuxième vague. Le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a ainsi affirmé qu’« il y aura sans doute une deuxième vague de coronavirus à l’automne et l’hiver prochains, ajoutant que son département a déjà pris des mesures de prévention, dont notamment la mise en place d’hôpitaux de campagne dans certaines régions présentant des clusters. Il a expliqué que ces derniers pourront être démantelés au besoin et installés à d’autres endroits.


La relative maîtrise de l’épidémie a probablement motivé la décision de la présidence de la République hier 13 mai de modifier enfin l'horaire du couvre-feu en vigueur depuis le 17 mars dernier, qui passe de 20h00 – 06h00 à 23h – 5h00, sur l’ensemble du territoire tunisien.  


 


Détérioration des perspectives de croissance


Mais en dépit de ces avancées, la Tunisie a vu sa note dégradée mercredi à « B » par l’agence de notation Fitch Ratings, après que le pays ait gardé son « B+ » en février dernier assorti de perspectives négatives.


Fitch Ratings explique cette fois cette dégradation de la note de la Tunisie par « l’aggravation des déséquilibres macroéconomiques persistants de la Tunisie et la détérioration des trajectoires de la dette extérieure et de la dette publique en raison des perturbations économiques dues au choc de la pandémie de coronavirus ».


Ainsi une nouvelle hausse significative des ratios de la dette extérieure nette et de la dette des administrations publiques, déjà élevés, est attendue : en 2021, la dette extérieure du pays atteindrait 90% du PIB.