Les premières indiscrétions au sujet de la réforme de la constitution marocaine
Le Maroc approche de l’échéance de la réforme constitutionnelle et différentes indiscrétions obtenues auprès des partis politiques, ainsi que des fuites publiées par des sites marocains, confirment que le pays s’achemine vers la formule d’une monarchie constitutionnelle moderne et que le texte qui sera proposé au référendum, sera en avance sur le discours royal du 9 mars. Mais à l’heure où nous mettons cet article en ligne, aucune annonce officielle n’a été faite.
Le président de la commission de la réforme Abdellatif Mnouni a rencontré hier les chefs des partis politiques et des organisations syndicales à qui il a oralement présenté les grandes lignes de la nouvelle mouture.
Le premier ministre sera ainsi issu du parti arrivé en tête aux législatives, et il dirigera l’exécutif avec des prérogatives beaucoup plus large que maintenant, composant son gouvernement, nommant les hauts fonctionnaires sauf quelques exceptions, tout cela avec le titre de président du conseil, qui existait du temps de Mohammed V.
Le roi prendra sera donc appelé à jouer davantage un rôle d’arbitre. Le nouveau texte prévoit également la création d’un conseil de la sécurité nationale et fait de l’amazigh une langue nationale, plutôt qu’une langue officielle. La commanderie des croyants est maintenue.
Ce sont là les premiers éléments qui résultent de fuites et d’indiscrétions, mais pas d’une annonce officielle. La version officielle pourrait être différente dans le cas où on tiendrait compte de remarques éventuelles formulées par les partis politiques.
Le roi doit recevoir officiellement au plus tard le 15 juin le projet de réforme et on s’attend à ce qu’il en annonce solennellement les grandes lignes avant que le détails ne soit rendu public.
Différentes sources politique smarocaines évoquent la date du 1 er juillet pour le référendum et la date du 7 octobre pour des élections législatives anticipées.
B. S.