Algérie-Football : A peine nommé, Vahid Halilhodzic fait le ménage

Depuis mercredi, c’est officiel, Vahid Halilhodzic est le nouveau patron des verts, et neuvième  dans l’ordre des sélectionneurs après l’éviction-démission du général Benchikha suite à la lourde défaite face au Maroc.

C’est le 1er juillet que le nouveau coach des verts, âgé de 59 ans, prendra ses fonctions par le contrat le liant à la fédération algérienne de football et ce pour une période de trois ans.

C’est un grand technicien d’envergure internationale comme que le montre une carrière dense mais parce qu’il n’est pas algérien, notamment, il  n’a pas bénéficié du consensus général puisque à peine confirmé, opinion publique et professionnels se sont divisés sur sa nomination.

Le football en Algérie étant un sport national tout le monde s’en mêle, et tous les regards à présent se tournent vers le nouveau chef de l’équipe nationale sans oublier la pression qui commence déjà à se faire sentir. Tous les espoirs se portent sur lui mais aussi des doutes, les uns sont sceptiques les autres motivés et convaincus par le choix. Quoi qu’il en soit, c’est l’avenir à court terme avec les exploits ou les échecs des Fennecs, qui nous le dira. L’Algérie est un pays où il y a trente millions d’entraîneurs de foot.

Il faut dire que la tâche du coach Vahid, comme on l’appelle dans le milieu, n’est pas aisée, il prend en main une équipe éreintée, avec un moral en berne, un peu désemparée et lâchée par son public.

De son côté, prenant le taureau par les cornes, les décisions du nouveau coach ne se sont pas faites attendre ; il efface d’un revers de la main des décisions prises par le passé et en prend d’autres. Pour le match amical entre l’Algérie et la Tunisie prévu le 10 août à Florence, le franco bosniaque l’annule, il préfère rapporte l’équipe « mettre de l’ordre et commencer par un stage ».

Quant à sa prise en main de l’équipe algérienne, le chef nouvellement nommé annonce dans la foulée du changement et des prises de position fermes et gare à celui qui ne s’y conforme pas:  « je vais mettre un règlement en place, ceux qui ne le suivront pas partiront. C’est simple. Souvent, en Afrique, il y a des problèmes de discipline. Les joueurs choisissent leur match, ce ne sera pas le cas avec moi. Je ne sais pas encore si je vais changer beaucoup de joueurs. Mais il y aura des changements. Quand j’étais sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Drogba avait de la concurrence. Je l’ai déjà mis sur le banc » annonce-t-il d’emblée et sans jouer sur les mots.

Soufia Limam

 

Un attaquant hors pair qui s’est fait un nom en tant qu’entraîneur

Après avoir été joueur s’affirmant comme l’un des meilleurs attaquants d’Europe. Il deviendra un joueur au FC Nantes en 1981. Après une période d’adaptation délicate, Vahid parvient à s’adapter au jeu nantais prôné par l’entraîneur Jean-Claude Suaudeau. L’aventure nantaise est une réussite qui non seulement devient champion de France mais est également sacré meilleur buteur à deux reprises en 1983 et 1985.

Il part ensuite terminer sa carrière de joueur au Paris Saint-Germain. À l’issue d’une période de presque trois ans de chômage, il part entraîner le Raja Casablanca, avec lequel il remporte la Ligue des Champions de la CAF et écrase le championnat du Maroc. Célèbre pour ses méthodes mettant en perspective des valeurs telles que la rigueur professionnelle et le dévouement, il apparaît comme un entraineur respecté par ses joueurs et par ses dirigeants.

Après quatre saisons à Lille, il débarque au Stade rennais dans la peau du sauveur et parvient à éviter au club de descendre en seconde division. Cela lui vaut de rejoindre le Paris Saint-Germain à l’été 2003. D’octobre 2005 à juin 2006, Vahid entraîne le club turc de Trabzonspor qu’il mène à la 4e place du championnat turc, derrière les trois monstres sacrés du football turc que sont le Besiktas Istanbul, Galatasaray et Fenerbahce. Il qualifie ainsi une nouvelle fois un club en Coupe d’Europe. Cependant il décida de quitter la Turquie car il souhaitait par dessus tout retrouver un défi à accomplir en France.

En mai 2008, il devient sélectionneur de l’équipe nationale de Côte d’ivoire. Il permit à la Côte d’Ivoire de se qualifier pour la CAN 2010 en Angola, ainsi que pour la Coupe du Monde 2010 grâce à un parcours sans fautes (5 victoires et un nul). Au bout de deux ans sans concéder la moindre défaite sur 24 matches, il est sévèrement démis de ses fonctions suite à l’élimination surprise de la Côte d’Ivoire lors des quarts de finale de la CAN 2010 par l’Algérie, 3-2 (après prolongations).

Le 16 août 2010, il signe un contrat de deux ans et demi avec le club croate du Dynamo Zagreb, avec pour mission d’améliorer les résultats du club de la capitale, sixième au bout de 4 journées de championnat. Il permettra à ce club de devenir champion de Croatie pour la sixième saison consécutive, et ce dès la 26eme journées du championnat.

Le 22 Juin 2011, la Fédération Algérienne de Football a engagé M. Vahid Halilhodzic comme sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie pour trois années à partir du 1er juillet 2011.

Source : Wikipédia