Manifestation pro-palestinienne à Paris
Cent-vingt personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre ce samedi 9 juillet pour avoir manifesté devant la mairie de Paris. Ils demandaient la libération des manifestants pro-palestiniens retenus à Tel-Aviv par les autorités israéliennes pour leurs opinions.
Tel-Aviv
Arrivés d’Europe, ces derniers avaient atterri vendredi 8 à Tel-Aviv avant de se rendre en Cisjordanie. Les voyageurs, majoritairement des Français mais aussi des Belges, Bulgares, Espagnols, Néerlandais et quelques Américains, avaient fait le déplacement afin de répondre à une invitation lancée par des ONG palestiniennes à rester une semaine dans les territoires palestiniens occupés par Israël.
Craignant qu’ils ne manifestent contre la politique israélienne, le gouvernement avait envoyé à diverses compagnies aériennes le nom de ces personnes «indésirables» pour empêcher leur embarquement à destination de Tel-Aviv. Les passagers arrivant à l’aéroport de Tel-Aviv ont été contrôlés par les services de l’immigration comme l’a expliqué samedi 9 juillet Sabine Haddad, la porte-parole de ce service : «L’accès du territoire israélien a été interdit à 124 militants pro-palestiniens venus d’Europe. Ils sont actuellement détenus dans des prisons israéliennes». Ils «seront expulsés dès qu’il y aura des places et des vols disponibles à cet effet. Aujourd’hui, jour de shabbat, il n’y a pas beaucoup de vols et le processus d’expulsion risque de se prolonger quelque peu».
Paris
A l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, ils étaient une cinquantaine à se voir ainsi refuser l’accès à bord de l’avion. Vendredi, ils ont donc réclamé le remboursement de leur billet en manifestant sur place avant d’être évacués par les forces de police en fin de journée. Cette coopération des compagnies aériennes avec les autorités israéliennes a fait dire à Olivia Zemor, coordinatrice du mouvement Bienvenue en Palestine que «Roissy-Charles de Gaulle est sous occupation israélienne. Nous sommes des gens pacifiques qui n’avons aucune intention de semer le désordre à l’aéroport Ben Gourion» (à Tel-Aviv).
Le lendemain, le samedi une centaine de personnes a ainsi manifesté devant la mairie de Paris avant d’obtenir la libération des militants retenus à la prison de Tel-Aviv. Vêtus de tee-shirt «Free Palestine», ils tenaient une banderole «Halte au fascisme israélien. Honte à la France complice». Mais n’ayant pas déclaré leur rassemblement, ils ont rapidement été évacués. Le même jour, une poignée de vingt militants environ ont également manifesté à l’aéroport Charles de Gaulle avant de se «disperser d’eux-mêmes, au bout d’une heure environ».
Gypsy Allard