Marrakech Art Fair : de l’art et de la révolution
La deuxième édition de la foire d’art moderne et contemporain de Marrakech veut faire le lien entre le travail des artistes arabes de la dernière décennie et les révolutions de cette année. Une quarantaine de galeries sont attendues.
Du 30 septembre au 3 octobre, le Ville rouge sera l’écrin éphémère de l’art d’aujourd’hui. Comme lors de la première édition, des galeries – une quarantaine cette année – viendront présenter les créateurs arabes d’aujourd’hui, mais pas seulement. Les galeristes du Maroc, du Maghreb, du Moyen Orient ou même des Etats Unis se donnent rendez-vous pour quelques jours au sein du Palais Es Saadi, un palace converti pour l’occasion en lieu d’exposition.
Cette nouvelle foire entend devenir de lieu de rencontre des acteurs de l’art contemporain et moderne d’un côté, et des collectionneurs et amateurs de l’autre. Marrakech n’est certes pas le lieu où les galeries sont le plus nombreuses au Maroc, mais c’est sûrement l’endroit rêvé pour apprécier les œuvres d’art : l’abondance de lieu susceptible de recevoir des œuvres, quelques musées parmi lesquels le tout nouveau « Musée de la Palmeraie », des hôtels de luxe, et une clientèle faite de Marocains et d’étrangers résidents ou de passage.
Que verra-t-on cette année ? Au-delà du pays invité – la Turquie – les organisateurs entendent mettre en place un parcours culturel dans la ville, permettant au public de visiter des lieux de création, de participer à des conférences et de découvrir des exposition.
La principale exposition se tiendra dans l’ancienne Banque du Maroc, place Jemna El Fna. Conçue par Brahim Alaoui, directeur du parcours culturel, « Images affranchies » met à l’honneur la photographie et la vidéo réunissant « une sélection d’artistes contemporains arabes qui, tout en assimilant la culture de l’image, se sont émancipés des voies classiques de la représentation et des prétendus interdits d’une culture supposée iconoclaste » explique l’organisation. Pour Brahim Alaoui, « si les revendications jeunes internautes du monde arabe se trouvent aujourd’hui relayées par le web, elles font cependant écho aux images affranchies qui sont à l’oeuvre depuis plus d’une décennie chez les artistes contemporains. »
Cyril Bonnel