Tunisie- Béji Caid Essebsi réaffirme la fermeté du gouvernement Il accuse des « sensibilités » politiques de torpiller les élections

« Le peuple tunisien est capable de défendre sa révolution qu’il a faite pour instaurer une démocratie et des élections transparentes », a estimé Beji Caid Essebsi, premier ministre du gouvernement tunisien de transition. « Les troubles actuels ont un seul objectif : torpiller les élections », a-t-il ajouté.

Parlant en début d’après-midi devant la presse, M. Caïd Essebsi qui avait un ton grave et ferme, a rappelé les évidences :

-le gouvernement est provisoire, aucun ministre ne se présentera aux élections,  l’objectif de ce gouvernement est uniquement d’assurer les affaires courantes jusqu’aux élections ;

-le gouvernement tenait à la date du 24 juillet pour les élections mais l’instance indépendante a jugé que ce délai n’était pas suffisant et a choisi a date du 23 octobre qui au final, a réuni un consensus ;

-après ce consensus, certaines « sensibilités » politiques ont eu peur d’aller au devant d’élections allaient montrer leur taille réelle. Et donc, ont estimé qu’elles devaient torpiller le processus démocratique.

-le sit-in Kasbah 3 a été un échec total. Cet échec a été suivi, d’une manière concomitante, organisée, planifiée, par des troubles menés par des bandes de voyous dans plusieurs villes du pays. C’est un complot contre la Tunisie, contre la révolution, contre le processus électoral. Pour lui, les responsables sont connus, « on les a vus et entendus, soutenir la Kasbah3, se rendre sur les lieux »…

Le premier ministre a appelé le peuple tunisien à protéger son pays et sa révolution. Pour lui, les sit in et grèves un peu partout dans des secteurs vitaux du pays ne sont pas tous spontanés.

Il a rappelé que quatre agents de l’ordre ont été grièvement atteints.

Il a critiqué le travail de plusieurs médias dont « je n’exclus pas les médias officiels », qui relaient les rumeurs sans les vérifier.

Il a conclu en réaffirmant la plus grande fermeté du gouvernement, appuyé par les forces de l’ordre et de l’armée. Et que les élections auront lieu à la date prévue, quelles que soient les réactions.


Une intervention qui était nécessaire mais qui est tardive. Le talon d’achille de ce gouvernement reste son incompétence dans le domaine de la communication