Rencontres de crise pour Sarkozy


Mardi 16 août aura été une journée chargée pour le président de la république française puisqu’il a tour à tour rencontré son premier ministre puis la chancelière allemande pour tenter de remédier à la crise économique que traverse la zone euro.

L’emploi du temps

Les deux hommes, François Fillon et Nicolas Sarkozy, se sont retrouvés autour d’un déjeuner de travail à l’Élysée afin de trouver des solutions pour réduire le déficit. Il y a été question de restrictions budgétaires. Une prochaine réunion, prévue pour le 24 août fera l’objet d’annonces publiques sur les efforts à supporter pour maintenir la notation «AAA», sésame pour emprunter sur les marchés à moindre coût. A 16 heures, le chef de l’Etat français recevait son homologue allemande Angela Merkel, comme prévu fin juillet lors du sommet sur la dette grecque.

Au menu de cette rencontre plusieurs propositions afin de rassurer les marchés.

Création d’un gouvernement de la zone euro

Les États français et allemand vont proposer la mise en place d’un gouvernement de la zone euro. Ce dernier devrait avoir un président élu tous les deux ans et demi et se réunirait deux fois par an. Pour l’instant le nom de Herman Van Rompuy pour occuper cette fonction a été évoqué.

Adoption de la règle d’or

Les deux États doivent proposer aux pays membres de la zone euro d’adopter avant l’été 2012 la règle d’or sur l’équilibre budgétaire afin de réduire les déficits. En ce qui concerne la France, François Fillon devra prendre les «contacts nécessaires» pour établir un consensus sur cette question.

Mise en place d’une taxe sur les transactions financières

Perçus comme une «nécessité évidente» par Angela Merkel, la mise en place d’une taxe sur les transactions financières fera l’objet d’une proposition. «Les ministres des finances allemand et français déposeront sur la table des instances européennes une proposition commune, dès le mois de septembre prochain, de taxe sur les transactions financières» a déclaré Nicolas Sarkozy.

Possibilité d’un impôt franco-allemand sur les sociétés

Début 2012, les deux devraient examiner cette possibilité.

Obligations européennes exclues

«A l’heure actuelle, nous ne considérons pas les eurobonds comme la meilleure solution» a affirmé la chancelière allemande. Plusieurs autres pays membres avaient émis cette éventualité, aujourd’hui balayée par les deux chefs d’État. Pour Nicolas Sarkozy, qui partage l’opinion de son homologue, «les eurobonds pourraient être imaginés à la fin du processus d’intégration européenne, pas au début ». Pire, les euros-obligations pourraient mettre «gravement en danger», les pays les mieux notés a-t-il ajouté.

Gypsy Allard