France- François Bayrou, candidat pour 2012 ?
Avec la sortie de son livre «2012, état d’urgence», François Bayrou annonce (presque) sa candidature aux prochaines élections présidentielles.
«Il n’y a qu’une seule majorité possible si on veut trouver des solutions : une majorité large du centre gauche au centre droit», c’est ainsi que François Bayrou affirme à demi-mots son intention de se présenter aux élections de mai 2012. Plus explicite, il a déclaré mercredi 17 août sur un plateau de TF1 «Je suis et je serai au rendez-vous. Le temps viendra». Le président du MoDem (Mouvement démocrate) sera-t-il candidat une troisième fois ?
Solutions de crise
Concernant la crise financière aujourd’hui «si grave (…) qu’on ne peut plus ruser», l’homme aime à rappeler qu’elle était déjà un thème majeur de sa campagne en 2007. «j’ (en) avais fait le thème de ma campagne de 2007. On voit aujourd’hui la gravité de ce laxisme, chez nous en France, dans l’Europe du Sud, comme aux États-Unis». En modèle, le député cite l’exemple de l’Allemagne. «Aujourd’hui l’Allemagne rayonne dans toute l’Europe, et ceux qui licencient en Allemagne, c’est l’agence pour l’emploi, parce qu’il n’ y a plus de chômeurs».
L’occasion également pour lui de réaffirmer sa position centriste : «C’est un chancelier social démocrate (…) qui a lancé le mouvement d’une majorité centre-droit, centre-gauche. Et c’est ce mouvement qui est le seul possible pour résoudre les questions qui sont brulantes et qui sont celles de l’heure».
Pour lui, rien ne sert d’envisager une démondialisation possible. La fiscalité des entreprises doit être modifiée avec une meilleure répartition des charges sociales. La production française doit également être valorisée. Interrogé sur les trente-cinq heures, qu’il avait vivement combattues à l’époque du vote de la loi, il en profite pour réaffirmer son inefficacité et avoue penser «qu’il faudra des souplesses nouvelles, par exemple un nouveau contrat de travail».
Priorité à l’éducation
L’autre grande priorité de François Bayrou, c’est l’éducation. «Je suis pour la sanctuarisation des moyens de l’éducation en échange d’un contrat de résultats. L’un compte autant que l’autre. (…) Nous ne pouvons pas accepter que 20 % de nos enfants soient en perdition». Pour cela, il entend prendre exemple sur les pays d’Europe du Nord. «Si vous prenez les 5% d’enseignants qui réussissent le mieux, dans tous les milieux, même les plus difficiles, je vous garantis que leurs résultats valent ceux de la Suède ou du Danemark. Il faut se servir de leur réussite pour la généraliser».
Pour l’heure, les intentions de vote pour le leader du MoDem avoisinent les 7 %, comme pour Jean-Louis Borloo qui ne s’est pas encore déclaré candidat.
Gypsy Allard