Tunisie. Le nouveau parti du centre se dévoile
Le grand parti du centre avait tenu son premier congrès à Tunis en février dernier. Photo archives Le Courrier de l’Atlas.
Annoncé en janvier dernier, le nouveau grand parti du centre va bientôt voir le jour. Hier vendredi à Paris, devant une vingtaine de personnes, des représentants du Parti Républicain et du PDP ont dévoilé les objectifs et les ambitions de ce futur grand parti centriste.
« Si l’aventure avec le pôle démocratique a été enrichissante, nous avons été extrêmement déçus du résultat global », déclare Mehdi Benzarti, porte-parole du parti Républicain et membre du PDM France-Nord durant les élections.
Si toute l’aventure avec le pôle n’est pas à mettre à la poubelle, « nous sommes contents d’avoir donné une députée France-Nord », Mehdi ne cache pas que les luttes de pouvoir et le manque de rayonnement du parti en Tunisie l’ont motivé à se tourner vers un autre projet.
Pour Ahmed, membre du parti Républicain, il faut « se structurer. Lors de l’élection de la Constituante, il y avait 1 600 listes pour 10 000 candidats, c’est beaucoup trop, il faut s’unir pour proposer une véritable force d’opposition ».
Car l’enjeu est bien là, réussir à proposer une alternative crédible au parti Ennahdha. Pour ça, le parti Républicain a décidé de fusionner avec le PDP et Afek Tounès pour créer un grand parti du centre. « Nous avons la même vision de la Tunisie. Nous voulons relever les défis sociaux-économiques mais, avant tout, installer la démocratie », explique Mehdi Benzarti.
Une porte-parole du PDP présente dans la petite salle parisienne, abonde dans le même sens : « Nous partageons les valeurs de la démocratie, de la citoyenneté, nous voulons rendre la parole au peuple ».
Conférence de presse le 20 mars
Si le travail avec le Pôle Démocratique Moderniste continue jusqu’à la fin de la Constituante, le nouveau parti du Centre devrait bientôt voir le jour. Du 17 au 18 mars, chaque parti qui va intégrer ce nouveau parti fera son congrès. « Dans un premier temps, ce sera à chaque parti d’élire ses représentants dans le nouveau parti. Le nombre a été décidé en fonction de l’histoire des partis », explique Mehdi Benzarti.
Le 18 mars à 15h, les trois partis se regrouperont lors d’une réunion avant de passer le lendemain au vote du nom du parti. « Très important pour nous. Dans le cadre d’une démarche participative, tous les membres ont pu donner des idées de nom. Une commission est en train d’y travailler pour en garder 2 ou 3. Le vote s’effectuera ce jour-là. Le nom devra être simple et avoir de l’impact pour la communication », rajoute Mehdi.
Le lendemain, le 20 mars, une conférence de presse sera organisée pour officialiser la création de ce nouveau parti centriste.
« Nous avons une équipe structurée, efficace, rigoureuse et déterminée. Cette démarche va être de longue haleine, mais nous voulons apporter au paysage politique tunisien une réelle alternative démocratique », conclut Mehdi Benzarti.
Jonathan Ardines
