Algérie. L’aéroport d’Oran baptisé du nom de Ben Bella

 Algérie. L’aéroport d’Oran baptisé du nom de Ben Bella

La plupart des dirigeants maghrébins ont été présents aux funérailles d’Ahmed Ben Bella pour lui rendre un dernier hommage. Photo Farouk Batiche / AFP.


Suprême et ultime honneur accordé par le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika au premier président de l’Algérie indépendante Ahmed Ben Bella qui est décédé mercredi 12 avril à l’âge de 95 ans : il vient de baptiser l’aéroport international d’Oran du nom de l’enfant de Maghnia. (Photo AFP)




 


« En hommage à la mémoire de feu le premier président de la République algérienne démocratique et populaire, Ahmed Ben Bella, que Dieu ait son âme, le président de la République, son excellence M. Abdelaziz Bouteflika, a pris un décret présidentiel en vertu duquel l’aéroport international d’Oran Essenia sera baptisé « Aéroport international d’Oran Ahmed Ben Bella » », a indiqué un communiqué de la Présidence rendu public lundi.


« Cette décision procède de la reconnaissance que témoigne la nation algérienne à ses valeureux héros dans le rang desquels le regretté président Ahmed Ben Bella occupe une place de premier plan », ajoute le communiqué.


 


Des funérailles nationales


Autre égard accordé par le président à son illustre prédécesseur : il a organisé des funérailles nationales tout en décrétant un deuil de 8 jours. Le jour de son enterrement, presque tous les dirigeants maghrébins ont été à Alger pour lui rendre un dernier hommage et l’accompagner à sa dernière demeure.


Depuis son accession au pouvoir, Abdelaziz Bouteflika s’est fait le devoir de réhabiliter le premier président algérien alors qu’il était un des artisans les plus en vue, aux côtés de Boumediene, du coup d’Etat qui avait mis fin le 19 juin 1965 au règne du même Ben Bella.


Remords de conscience ? Peut-être. Il n’y avait presqu’aucune grande occasion où Ahmed Ben Bella n’était pas invité et surtout traité en guest star. L’homme était chargé d’honneurs et surtout de privilèges. Il semblerait d’ailleurs que c’est la présidence de la République qui aurait honoré les frais du séjour d’Ahmed Ben Bella dans un hôpital parisien. Il est vrai que le défunt a été toujours aux côtés de l’actuel président et avait soutenu ses chantiers politiques à l’instar de la réconciliation nationale.


                                                                                                    Yacine Ouchikh