Maroc. L’Union pour la Méditerranée s’implique dans le Plan Solaire
A peine nommé et déjà en action. Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, vient de signer deux mémorandums d’entente pour le développement des énergies renouvelables.
Le Maroc s’est lancé depuis un peu plus de deux ans dans un ambitieux projet visant la réalisation de parcs solaires intégrés d’une capacité minimale de 2 000 mégawatts d’ici 2020.
Grâce à la mise en valeur du potentiel solaire, le projet contribuera à la réduction de la dépendance énergétique, à la préservation de l’environnement par la limitation des émissions des gaz à effet de serre et à la lutte contre les changements climatiques.
Le projet marocain de l’énergie solaire est ainsi en phase avec la tendance internationale qui, face à une demande énergétique croissante et au défi du réchauffement climatique, place les énergies renouvelables et particulièrement l’énergie solaire au rang de ses priorités. Le Maroc deviendra ainsi un acteur de référence dans le solaire.
Ce n’est donc pas le fait du hasard si la 5ème Conférence sur les Energies Renouvelables dans la région MENA (MENAREC 5) s’est tenue à Marrakech les 15 et 16 mai.
Un plan solaire méditerranéen
En marge de cet évènement, l’Union pour la Méditerranée (UPM) a signé deux mémorandums d’entente portant sur le développement des énergies renouvelables.
« La Déclaration de Paris fait des énergies renouvelables l’un des six domaines prioritaires de l’UPM et donne au Secrétariat la tâche d’explorer la faisabilité, la création et le développement d’un Plan Solaire Méditerranéen », explique Fathallah Sijilmassi, Secrétaire Général de l’UPM.
Le premier mémorandum a donc été signé, entre l’UPM et l’Initiative Industrielle (DII). En vertu de cet accord, les deux parties signataires ambitionnent de renforcer leur coopération afin de bénéficier des synergies existantes, sachant qu’elles œuvrent actuellement pour l’élaboration de leurs stratégies respectives à long terme, à savoir : le « Plan Solaire Méditerranéen » (PSM) et « Desert Power 2050″.
« Le Plan Solaire Méditerranéen, est un projet majeur de l’UPM qui offre l’occasion de mettre en place un véritable partenariat méditerranéen dans un domaine stratégique. Le Secrétariat de l’UPM s’emploie à mettre en œuvre le PSM en relation étroite avec l’ensemble des acteurs », ajoute Fathallah Sijilmassi.
Par ailleurs, un mémorandum d’entente portant sur la mise en oeuvre du Plan Solaire Méditerranéen (PSM) a été signé entre le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UPM) et l’Observatoire Méditerranéen de l’Energie (OME), une association à but non lucratif regroupant les principales compagnies du secteur énergétique du bassin méditerranéen.
En vertu de cet accord, les parties signataires s’engagent à favoriser l’échange d’informations sur les défis de l’énergie dans les pays méditerranéens, l’organisation d’événements en commun et l’initiation d’un projet de formation visant à développer les compétences des pays du sud et de l’est de la Méditerranée en matière d’énergies renouvelables.
« Notre objectif est de créer les conditions d’une mobilisation collective des énergies pour que notre action commune soit efficace et que nous puissions relever les défis d’une croissance durable dont nous savons que c’est la clé pour l’avenir de l’économie mondiale et pour celui de nos sociétés », précise le Secrétaire Général de l’UPM.
Une position stratégique pour l’UPM
Rappelons que l’Union pour la Méditerranée a pour but de promouvoir l’intégration économique et les réformes démocratiques dans seize pays voisins situés au sud de l’UE, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
L’Union pour la Méditerranée réunit les 27 États membres de l’UE et 16 partenaires de la région du sud de la Méditerranée, d’Afrique et du Moyen-Orient : l’Albanie, l’Algérie, la Bosnie-et-Herzégovine, la Croatie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, le Maroc, l’Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et la Turquie.
L’institution travaille sur des projets concrets comme la réalisation de la section centrale de l’autoroute trans-maghrébine, qui reliera Casablanca à Alger et à Tunis ou encore sur le projet d’usine de dessalement d’eau pour la population de Gaza dont le coût s’élève à plus de 350 Millions d’Euros.
« L’UPM se veut être un espace de dialogue et d’action. C’est la raison pour laquelle nous scellons des partenariats institutionnels avec les acteurs impliqués comme nous dans la réalisation des grands objectifs stratégiques de la région », souligne Fathallah Sijilmassi.
Par la signature de ces mémorandums d’entente portant sur le développement des énergies renouvelables, l’UPM confirme sa position stratégique et centrale dans la coopération régionale en Méditerranée pour le développement des énergies renouvelables.
Ahlam Jebbar