Algérie. Sonatrach réalise son premier forage de gaz de schiste

 Algérie. Sonatrach réalise son premier forage de gaz de schiste

Le ministre algérien de l’Energie a assuré que le potentiel algérien en gaz de schiste est comparable à celui des Etats-Unis


L’Algérie met les bouchées doubles pour compenser ses réserves gazières qui s’amenuisent d’année en année en tablant sur le gaz de schiste. La compagnie pétrolière algérienne Sonatrach vient de forer son premier puits de gaz de schiste dans le bassin d’Ahnet, à In Salah, dans le sud algérien.


 


Deux autres puits seront lancés prochainement. L’information a été livrée aujourd’hui mercredi à Kuala Lumpur par le directeur central des associations de Sonatrach, M. Kamel Eddine Chikhi, au cours d’un point de presse animé en marge de la conférence mondiale du gaz.


« Nous venons d’entamer le forage du premier puits shale gas en Algérie, appelé Ahnet 1 qui va nous permettre d’approfondir davantage nos données sur nos réserves gazières non conventionnelles et d’établir les techniques de forage adéquates à ce type d’extraction de gaz », a-t-il affirmé, rapporte l’agence officielle APS.


Selon lui, les nombreuses « études croisées » pour l’exploitation de ce gisement, réalisées en effort propre et en partenariat avec des bureaux de consulting internationaux, ont permis à son groupe d’avoir « une meilleure estimation du potentiel du sous-sol » qu’il a qualifiée de « très encourageante ».


 


Un important potentiel en gaz schiste


Lors de la session plénière de la conférence mondiale du gaz, Abdelhamid Zerguine, PDG de Sonatrach, a lui aussi porté au pinacle le potentiel algérien en matière de gaz de schiste.


Il a assuré que des études récentes, réalisées le mois passé sur une superficie de 180 000 km² ont fait état de l’existence de plus de 600 millions m3 par kilomètre carré. Autrement dit, plus de 2 000 milliards de m3 de gaz peuvent être récupérés.


En février dernier, le ministre algérien de l’Energie a assuré que le potentiel algérien en gaz de schiste est comparable à celui des Etats-Unis, qui sont leaders dans le domaine. « Les résultats préliminaires de notre évaluation du potentiel de gaz non conventionnels et notamment de gaz de schiste indiquent que le potentiel est au moins comparable aux plus importants gisements américains », a-t-il en effet déclaré à la radio algérienne.


Parlant des investissements de son groupe pour les 5 prochaines années, M. Zerguine a indiqué qu’ils connaîtront une hausse de 12 milliards de dollars. « « Nous envisageons de dépenser plus de 68 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. Ce niveau d’investissement va probablement augmenter pour atteindre 80 milliards de dollars », a-t-il indiqué.


De son côté, le bureau américain « Advanced Ressources International » (ARI) a estimé les réserves algériennes de gaz de schiste à 22 000 milliards de mètres cubes.


Yacine Ouchikh