Essebsi, accueilli par Hollande en grande pompe
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a été accueilli aux Invalides ce mardi (7 avril) avec tous les honneurs par François Hollande, pour une visite d’Etat de deux jours destinée à renforcer la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays.
La France et la Tunisie ont toujours été proches. Les attentats des dernières semaines ont encore un peu plus ressoudé les liens. Ce mardi, François Hollande a accueilli Béji Caïd Essebsi avec tous les honneurs, une dizaine de jours après s’être rendu en Tunisie. Sur fond de menace jihadiste, les deux présidents devraient profiter de cette nouvelle entrevue pour renforcer la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays.
François Hollande en comité d’accueil
Le geste est rare pour être noté. François Hollande, qui n’avait réservé ce privilège qu’au président chinois Xi Jinping, a reçu en personne son homologue à l’hôtel des Invalides, signe d’un fort attachement de la France au processus démocratique entamé en Tunisie. Après un entretien, les deux chefs d’Etats devraient assister à la signature d’une série d’accords avant de tenir ensemble une conférence de presse à la mi-journée avant la venue de Béji Caïd Essebsi au Sénat. Pour finir la journée, un dîner d’Etat sera donné au palais présidentiel français en l’honneur du président tunisien. Grande nouvelle, la conversion de 60 millions d’euros de dettes tunisiennes en investissements devrait être actée dans la journée.
« La France est notre premier partenaire »
Demain Manuel Valls déjeunera avec le président tunisien, l’occasion d’échanger autour de la coopération en matière de défense et de sécurité. Un point crucial pour une économie tunisienne plombée par la chute du secteur du tourisme. Depuis l’attentat du Bardo, les réservations ont chuté de 60% selon le Syndicat national (français) des agents de voyages (SNAV). « La France est notre premier partenaire, nous souhaitons qu’elle comprenne mieux le problème de l’économie tunisienne qui peine à se redresser » a déclaré le président tunisien dans une interview accordée au Monde à la veille de sa visite. « Nous sommes très ouverts à toute sorte de coopération dans les domaines culturel, scientifique, économique, politique social et même sécuritaire » a-t-il ajouté.
Notons que la France est le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur extérieur. Quelque 1300 entreprises françaises employant plus de 125 000 personnes sont implantées en Tunisie.
Jonathan Ardines