Le Mzab compte ses morts

Les violents affrontements qui enflamment la région ont déjà fait 18 morts et 200 blessés. Le ministre de l’Intérieur doit revenir à Ghardaïa ce mercredi, pour tenter d’éviter un bain de sang.

Le bilan des victimes continue de s’alourdir dans le Mzab. Ce mercredi 8 juillet, au moins 14 personnes ont trouvé la mort suite à de violents affrontements, à Guerrara. Comme la veille à Ghardaïa, les heurts ont éclaté après la prière d’El Fadjr.

Depuis dimanche, les violents affrontements qui opposent Mozabites et Chaâmbis dans la région ont  fait 18 victimes et 200 blessés. Noureddine Bedoui, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, devait se rendre sur place ce mercredi pour tenter d’apaiser les tensions et mettre fin aux violences. Une visite très attendue puisque les affrontements ont débuté deux jours après sa dernière visite. Il avait annoncé la création d’une commission interministérielle chargée d’examiner les moyens d’intervention visant à consolider le retour à l’ordre public dans cette région.

Cette-fois, il faudra un geste fort pour calmer une région au bord de l’implosion.

Affrontements communautaires

La sécurité renforcée autour de Ghardaïa depuis des années n’a pas empêché l’éclatement des tensions. Entre les Mozabites (berbères de confession musulmane ibadite) et Chaâmbis (Arabes de confession musulmane sunnite), les affrontements sont fréquents. Les Mozabites, minoritaires, reprochent aux forces de l’ordre de prendre parti en faveur de la communauté arabe et au gouvernement de vouloir arabiser la région.

Jonathan Ardines