Un élu de Levallois-Perret partage sur Twitter un dessin raciste
Le pire, c'est qu'il assume toujours ! "J'ai plusieurs patients qui ont des amis qui vivent au Maroc. Et vous savez ce qu'ils leur disent ? Que tous les Marocains qui ne veulent pas travailler viennent en France pour toucher les allocations. […] Allez voir dans le 9-3 ! Je ne suis pas plus raciste qu'un autre, mais ce dessin, c'est malheureusement vrai", insiste Philippe Moisescot, conseiller municipal Les Républicains de Levallois-Perret (92).
L'élu a provoqué la colère de plusieurs milliers d'internautes en partageant ce dimanche 26 juillet sur son compteTwitter un dessin raciste, issu d'un journal suisse. On y voit dessus une file de plusieurs personnes attendant devant une agence Pôle emploi. Des hommes et des femmes d'origine maghrébine. Devant l'agence, tous les regards sont portés sur un homme, blanc, qui passe le balai …
"Regardez : un travailleur !" s'exclame l'un des personnages. "Ça alors", s'étonne un autre. "Oh, le pauvre homme !" réagit un autre. "C'est donc ça, un travailleur", déclare le suivant. "Je n'en avais jamais vu", ajoute son voisin. "C'est un étranger, on dirait", conclut le dernier. Le dessin est signé "JacPé" (Jacques Peten), dessinateur pour l'hebdomadaire satirique suisse Ubu-Pan.
Chez les politiques, le patron du PS a demandé ce mardi 28 juillet au président des Républicains de réagir. "Quelqu'un pourrait-il réveiller Nicolas Sarkozy de son luxueux hôtel corse pour qu'il vire l'élu Philippe Moisescot et ses dessins racistes ?", a interrogé sur twitter Jean-Christophe Cambadélis. Sans surprise, Nicolas Sarkozy n'a pas jugé utile de condamner.
Face au tollé (des internautes surtout !), Philippe Moisescot persiste et signe, se défendant qu'il "n'est pas plus raciste qu'un autre". La preuve ! : "J'ai des amis musulmans. Il y en a, ça va. Mais d'autres non", conclut ce dernier, à qui certains conseillent de rejoindre le Front national. D'autres pensent au contraire qu'il a toute sa place chez les Républicains …
Nadir Dendoune
