Plusieurs sit-in dispersés par la force publique

 Plusieurs sit-in dispersés par la force publique


A Sfax et Sidi Bouzid, deux manifestations d’instituteurs en colère ont été durement réprimées mercredi 19 août par les forces de l’ordre. Cette année la rentrée sociale commence très tôt…




 


Quelques jours auparavant, le ministère de l’Education venait de mettre à exécution son intention déclarée de soustraire 20 jours de grève des enseignants et directeurs d’établissements scolaires de leurs salaires.


C’est à Sidi Bouzid, ville berceau de la révolution, qu’ont eu lieu les affrontements les plus violents. A la mi-journée, la police anti-émeute a massivement fait usage de gaz lacrymogènes, alors qu’instituteurs et directeurs d’écoles occupaient le siège de la direction régionale de l’Enseignement, et que d’autres manifestants en ont été empêchés.


Même scènes de chaos à Sfax où plusieurs instituteurs ont été délogés et blessés par les matraques des policiers alors qu’ils tentaient de rejoindre leurs confrères de la délégation, à l’initiative du syndicat régional des enseignants UGTT, selon le leader syndicaliste Abdelkrim Souissi.


Mais il semble que le ministère de tutelle se dirige vers l’apaisement : en fin de journée, un accord aurait été conclu entre l’UGTT et la présidence du gouvernement Essid pour l’annulation de la décision relative à la retenue des jours de grève sur les salaires des directeurs d’écoles et de leurs assistants.


La séquence est néanmoins révélatrice de la politique sécuritaire au nom de l’état d’urgence, qualifiée de « répression rappelant celle de l’ancien régime » par les grévistes, spécialement dans le sud véritable chaudron social depuis les dernières élections de 2014.


 


S.S