Les Saoudiens refusent de venir jouer en Palestine

 Les Saoudiens refusent de venir jouer en Palestine

Le président de la fédération palestinienne de football


 


Les Saoudiens ne veulent pas jouer dans les territoires occupés, le match pour les qualifications du Mondial 2018,  qui devait les confronter aux Palestiniens le 13 octobre prochain. L’Arabie Saoudite a invoqué des « circonstances exceptionnelles » pour demander à ce que ce match se dispute ailleurs. 


 


 


 


Depuis qu'elle a été admise à la fédération internationale de football  (FIFA) en 1998, la Palestine a pu disputer toutes les compétitions internationales dans le cadre de la Confédération asiatique. 


Pour son premier match, comptant pour les qualifications du Mondial 2018, la Palestine avait déjà accueilli l’équipe des Emirats arabes unis à domicile le 8 septembre dernier (voir nos éditions). Le 13 octobre prochain, pour son second match chez elle, elle devait recevoir l’Arabie saoudite.


Celle-ci a demandé finalement que la rencontre ait lieu sur un terrain neutre invoquant « un cas de force majeure ». La fédération palestinienne de football a remis en cause cette décision, qu’elle juge « dangereuse pour la Palestine ».


Les Saoudiens, dont le pays n’a aucune relation diplomatique avec Israël, ne veulent pas se soumettre aux contrôles israéliens pour accéder aux territoires occupés. Ils ont invoqué des « circonstances exceptionnelles » pour demander à ce que le match se joue ailleurs. Une demande rapidement acceptée par la commission des compétitions de la FIFA, présidée par Michel Platini.


Dans une lettre adressée lundi à la fédération saoudienne de football, la FIFA dit « comprendre les justifications présentées » et accepter que le match ne se joue pas en Cisjordanie occupée, comme prévu. Les frais occasionnés par cette délocalisation du match « seront intégralement assumés par la fédération de football d'Arabie saoudite », précise la FIFA, qui souligne que sa décision est « finale et contraignante ».



Une décision qui suscite la colère de la fédération palestinienne. Selon Tayseer Nasrallah, porte-parole de la fédération, c’est « une décision injuste et dangereuse pour la Palestine. C’est la première fois qu’elle se produit, et elle n’a pas été discutée avec nous ».


Un « précédent dangereux et impossible à accepter, à aucune condition », estime le président de la fédération palestinienne, Jibril Rajoub. Il a fait savoir qu’il avait l’intention d’obtenir l’annulation de la décision de la FIFA et annoncé qu’il allait saisir les organisations internationales compétentes.



Devant la colère palestinienne, la FIFA a décidé d’organiser une réunion avec les Saoudiens, lundi 5 octobre à Zurich, afin de fixer le lieu où aura lieu ce match mais elle devrait se plier aux exigences de la puissante fédération saoudienne de football …


 


Nadir Dendoune