Aziz Senni, membre fondateur de l’UDI, victime de l’arbitraire israélien

 Aziz Senni, membre fondateur de l’UDI, victime de l’arbitraire israélien

Aziz Senni


 


Pour les Palestiniens, c'est la routine. Aziz Senni, membre fondateur de l’UDI et entrepreneur français, vient de subir à son tour l'arbitraire israélien. Le jeune Français, originaire de Mantes-La-Jolie dans les Yvelines, accompagne en ce moment son père à Jérusalem. "Un voyage dont il rêvait tant", indique-t-il attristé après la mésaventure dont il a été victime. Un séjour qu'il avait réservé fin août, "où nul n'imaginait ce qui arriverait", précise Aziz Senni. 


 


Ce vendredi, comme chaque vendredi, c’est la grande prière.  "Mon père et moi, nous nous réjouissions de partager ce moment tant attendu, de communier ensemble mais le destin et l'armée israélienne en auront décidé autrement", continue Aziz Senni. La police israélienne avait annoncé ce jeudi  15 octobre que seuls les hommes de plus de 40 ans seraient autorisés à pénétrer pour la prière du vendredi dans l’esplanade des mosquées, troisième lieu saint pour les musulmans, afin « d’éviter tout débordement », indique-t-elle.


« C’est vrai qu'à 39 ans 1 mois et 16 jours, je ne rentre pas tout à fait dans les critères de sélection unilatéralement décidés », raille le presque quarantenaire. Face au refus du soldat posté devant l’entrée de la mosquée, Aziz Senni insiste un peu en précisant "qu’ils viennent de France" et que de pouvoir "prier à Al Qods", est un "rêve pour eux". "Je n'oublierai jamais de ma vie ce soldat israélien qui a pris mon passeport, puis l’a jeté à terre en me disant en anglais :" Tu n'es pas Français ! Tu es Palestinien ! ". Le vieil homme peut rentrer mais toi tu dégages !", relate encore le jeune homme. 


Pour Aziz Senni, cette mésaventure est "un rêve brisé pour un père et son fils",  "un passeport et une République qui n'ont aucune valeur aux yeux de certains, et un sentiment d'impuissance qui a lui seul est une violence". Son papa solidaire de son fils ne souhaite pas aller prier seul mais Aziz réussi à le convaincre.


"Quant à moi, triste et très et en colère, je suis retourné à l'hôtel pour méditer sur cet événement exceptionnel, inattendu, surréaliste, inacceptable et réfléchir à comment et pourquoi en venant chercher amour, fraternité et sérénité, j'en suis arrivé à la haine, la colère et le mépris", déclare dépité Aziz Senni. Avant de conclure optimiste malgré tout : "Gageons qu'après quelques heures de réflexion, je trouverai une manière intelligente de répondre à cette discrimination à l'entrée d'un lieu de culte". 


Nadir Dendoune