31 octobre : convergence des marches issues des quartiers
10 ans après les émeutes de 2005, les initiatives des quartiers pour se faire entendre se multiplient. Et tous semblent converger vers la Marche de la Dignité du 31 octobre. Parmi les cortèges, une marche partie le 17 octobre de Vénissieux.
L’origine de la démarche n’est pas la même mais les buts se rejoignent. C’est ce qu’indique d’ailleurs le tract distribué au départ de la marche, le 17 octobre dernier, à 8h du matin, depuis les Minguettes à Vénissieux. « La Marche citoyenne des quartiers populaires » propose de se retrouver le 31 octobre, place de la Bastille, à Paris, à l’endroit même où doit aboutir le cortège de « La Marche de la Dignité », qui, elle, partira de Barbès. La preuve que l’événement du 31 octobre ne sera pas un microphénomène, au mieux francilien.
Violences policières, indissociables de ces initiatives
« 32 ans après la première marche pour l’égalité des droits, la situation de nos quartiers et de nos habitants n’a pas évolué ». Les organisateurs de « La Marche citoyenne des quartiers populaires » énumèrent les violences policières, indissociables de ces initiatives : Vaulx-en-Velin en octobre 1990, Sartrouville en avril 1991, Mantes-la-Jolie en juin 1991, la Duchère en novembre 1997, Dammarie-les-Lys en de?cembre 1997, Valdegour-Ni?mes en octobre 2002, Clichy-sous-Bois, en octobre 2005… pour ne citer que ceux-là.
« En finir avec la Re?publique du me?pris »
Leur de?marche a pour but de « de?noncer les ine?galite?s et les injustices, re?affirmer notre volonte? de changer cet e?tat de fait ». Ils précisent qu’ils ne se contenteront pas de crier leur cole?re. Ils souhaitent proposer d’autres solutions « pour en finir avec la Re?publique du me?pris ».
14 villes
Lors de leur parcours, 14 étapes ont fait l’objet de meetings et de de?bats. Parmi ces villes, il y a Villefranche-sur-Sao?ne, Mâcon, Chalon-sur-Sao?ne, Beaune, Dijon, Avallon, Auxerre, Sens, Nemours, Melun, Corbeille-Essonne, Cre?teil et, jusqu’au 31 octobre, plusieurs municipalités de la banlieue parisienne. A chaque étape, les marcheurs ont tenté de rencontrer le maire et les représentants institutionnels. Avec plus ou moins de succès.
Chloé Juhel