Le « Mouvement commun », « déterminé à ne pas se laisser faire »

 Le « Mouvement commun », « déterminé à ne pas se laisser faire »

Le député socialiste de la 9e circonscription des Français établis hors de France


 


La salle était comble, hier (8 novembre), à la Maison de l’Arbre à Montreuil, en région parisienne. Plus de 500 personnes sont venues assister au lancement du « Mouvement commun », une sorte de Podémos à la française. Les politiques étaient dans la salle ; les citoyens au micro, à la tribune.


 


C’est une initiative politique mais pas électoraliste. La nuance est nécessaire même si elle ne suffit pas à calmer les critiques qui accusent le « Mouvement commun » de préparer l’an 2 du PS. Quoiqu’il en soit, hier, à Montreuil, il y avait plus de 500 personnes présentes au lancement. Parmi elles, beaucoup de sans-étiquette et de citoyens désireux de changer la donne.


 


Dépasser les vieux partis de gauche


1 500 personnes ont signé l’appel qui amorce la naissance de ce « Mouvement commun ». A la tête de l’initiative, il y a le député socialiste de la 9e circonscription des Français établis hors de France, Pouria Amirshahi qui, à la tribune, a affiché sa « détermination à ne pas se laisser faire ». L’idée, très plaisante, est de dépasser « les vieux partis de gauche », de mettre en branle un « lobby citoyen », de refonder cette gauche de plus en plus boudée par les quartiers populaires. D’ailleurs, parmi les thématiques retenues, hier après-midi, lors des ateliers de réflexions organisés, il y avait justement la banlieue.


 


Initiatives citoyennes


Dans l’assemblée, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, Clémentine Autain, conseillère municipale de la ville de Sevran, ou encore Edwy Plenel, journaliste-fondateur de Mediapart. Mais surtout des citoyens qui se sont relayés sur scène pour mettre en avant leurs initiatives. Julien Beller, qui a parlé du 6B à Saint-Denis, un lieu d’insertion par la culture ; un représentant de « Habicoop », une coopérative d’habitants basée à Villeurbanne, sorte de « 3e voie pour le logement » ou encore Fabien Bazin, maire du village de Lormes, dans la Nièvre, qu’il présente comme « la petite ville du futur » et ardent défenseur du « bouclier rural ». Enfin, c’est Abdelhafid Errouihi, délégué CGT Air France, qui, très applaudi, a pris le micro pour préciser : « je ne suis pas un voyou, n’en déplaise à Mr le Premier ministre ! ».


 


Une fois toutes ces belles paroles livrées à la foule, une question cependant demeure. Et après ? Que faire de cette initiative, quelle suite donner à cet élan ? Gageons que Pouria Amirshahi et sa vaste équipe fourniront rapidement la ou les réponses. 


 


Chloé Juhel