Le directeur de l’IUT de Saint-Denis, accusé de manipulation islamophobe, suspendu de ses fonctions

 Le directeur de l’IUT de Saint-Denis, accusé de manipulation islamophobe, suspendu de ses fonctions

Le directeur de l’IUT de Saint-Denis


 


Lauréat du Prix de la laïcité 2015, Samuel Mayol, dont l’action en faveur de la laïcité a été saluée récemment par Manuel Valls, a été  suspendu « à titre conservatoire », ce jeudi 12 novembre, dans l’attente de la décision de la section disciplinaire de l’université, pour une durée de quatre mois renouvelable.


 


L’accès aux locaux de l’université lui sera également interdit pour une durée de trente jours, également renouvelable. La décision de suspendre M. Mayol a été prise en vertu d’un arrêté signé par Jean-Loup Salzmann, le président de Paris-13, qui a demandé au ministère de nommer un administrateur provisoire.


« J’ai pris cette décision pour répondre à la situation préoccupante des personnels de l’IUT », plongé depuis deux ans « dansun climat conflictuel et de suspicion généralisée », a déclaré M. Salzmann.


Selon le texte de l’arrêté, dont l’AFP a eu copie, il est notamment reproché à Samuel Mayol d’avoir introduit à la mi-octobre « un nombre significatif d’objets cultuels », en l’occurrence des tapis de prière, dans le local d’une association étudiante musulmane pour faire croire à une dérive communautariste au sein de l’institut universitaire technologique (IUT) de Saint-Denis.


Autre grief, « certains agents de l’IUT auraient », avec son accord, « bénéficié de congés indus, comptabilisés de manière parallèle, en dehors du logiciel de gestion habituel ». Enfin, M. Mayol est accusé de conflit d’intérêts pour avoir signé une convention de partenariat entre l’IUT et un organisme de formation, le CFA Codis, qui se trouve être l’employeur de sa femme.


Le directeur de l’IUT a reçu un prix, le 26 octobre, du Comité Laïcité République, une association de défense de la laïcité, « pour son action en faveur de la neutralité dans l’enseignement supérieur face à la montée d’incidents communautaristes ».


Lors de la cérémonie de remise du prix à M. Mayol, à l’hôtel de ville de Paris, le Premier ministre, Manuel Valls, avait déclaré que la mobilisation menée par le gouvernement pour la laïcité devait « aussi concerner l’université » et avait fait part de son « soutien » au récipiendaire.


On attend donc la réaction du Premier ministre avec impatience…


Avec AFP 


Nadir Dendoune