[Vidéo] Terrorisme, immigration, y a-t-il une exception espagnole ?

 [Vidéo] Terrorisme, immigration, y a-t-il une exception espagnole ?

Abir Fekih


Depuis les attentats du 13 novembre à Paris, la plupart des pays de l’Union Européenne ont activé des dispositifs sécuritaires similaires au plan Vigipirate français, bien que plus discrets. L’Espagne n’y fait pas exception. Pourtant, à Barcelone, Abir Fekih, journaliste d’opinion tunisienne résidente en Espagne, explique que le peuple catalan se distingue par une certaine incrédulité vis-à-vis de la paranoïa occidentale ambiante.




 


Installée à Barcelone depuis bientôt huit ans, Abir Fekih correspondante notamment d’al Jazeera Mubasher, souligne que les catalans ont acquis au fil des années et de leurs velléités séparatistes une certaine méfiance, voire une défiance, à l’égard du pouvoir central de Madrid et de ses relais médiatiques.


Transversale et transcendant les diverses familles politiques en Catalogne, la question indépendantiste est tout aussi bien prégnante à gauche où l’on a développé un fort ressentiment à l’égard de la droite d’Aznar qui avait été l’alliée des néoconservateurs US lors de l’invasion de l’Irak au début des années 2000.


Bien que meurtris par les attentats du 11 mars 2004 à Madrid, les espagnols du nord du pays conservent une identité propre qui contribue à une bienveillance quasi intacte vis-à-vis des populations maghrébines et immigrées d’une façon générale, explique Fekih.


 


Propos recueillis par Seif Soudani