Régionales : Malgré les apparences les socialistes résistent et espèrent gagner des régions
Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a estimé lundi que la gauche pouvait « emporter de nombreuses régions » dimanche, à l'occasion du deuxième tour des élections régionales. La percée historique du FN se fait surtout au détriment des alliés du PS. La stratégie d’union de la droite dès le premier tour, la privant de réserve de voix substantielles pour le second tour pourrait in fine profiter à la gauche.
« On peut emporter de nombreuses régions, ce qui n'était pas prévu », a déclaré M. Le Foll sur Europe 1. « Je pense que sur les trois régions qui avaient été annoncées comme pouvant être gardées, la Bretagne, la grande Aquitaine avec Poitou-Charente et Limousin et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, on est en position de pouvoir conserver ces régions. Et puis il y a beaucoup d'autres régions où le total de la gauche et des écologistes » est supérieur à la droite, a argumenté le porte-parole du gouvernement. « Le rempart, il faut que la gauche en prenne conscience, c'est elle, la gauche et les écologistes », a martelé M. Le Foll.
Interrogé sur la position de Nicolas Sarkozy, qui a rejeté tout retrait ou fusion dans les régions où la droite est distancée et où le FN menace de l'emporter, M. Le Foll a répondu : « je vois pas comment Nicolas Sarkozy, après ce qu'il a dit hier soir, reviendrait sur cette décision ». « Le PS a toujours été au rendez-vous de la République, a toujours fait le choix de la République et des républicains ». « Nous retirons les listes quand il y a un danger Front national », a-t-il dit.
Le PS a ainsi annoncé dès dimanche soir son retrait pur et simple en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et PACA. La situation est plus confuse en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. Jean-Pierre Masseret, tête de liste PS menace de se maintenir au second tour des régionales malgré le risque FN et malgré la consigne du siège parisien du parti. Le cas échéant, il ne pourra pas avoir « l'étiquette socialiste », a mis en garde lundi Corinne Narassiguin, porte-parole socialiste. Les discussions étaient encore en cours lundi matin.
Rached Cherif