Le président déchu Ben Ali, parmi les champions du monde de corruption

 Le président déchu Ben Ali, parmi les champions du monde de corruption


L'organisation "Transparency International" a classé jeudi l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali parmi les 15 principales figures de la corruption au monde. Selon le site web de l'organisation, ce classement intervient dans le cadre d'une campagne internationale lancée par Transparency International depuis le 1er octobre dernier.




 


Baptisée « Dénoncer la Corruption », relayée en Tunisie par l’ONG I-Watch, se veut un espace permettant aux internautes de formuler des propositions et de présenter leur avis sur des personnalités, des organisations ou des régimes politiques les plus corrompus.


Quelques 383 noms ont été soumis au vote, qui a démarré mercredi 9 décembre à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, et se poursuivra pendant 62 jours en vue d’établir une liste finale de 15 symboles de la corruption dans le monde.


La liste des 15 a été établie par des experts en matière de lutte contre la corruption. « Dénoncer la corruption » avait posté des données sur Zine El Abidine Ben Ali qui a « pillé un total de 2,6 milliards de dollars, soit environ 5 milliards de dinars », selon les dernières estimations. Seule une infime partie, quelques dizaines de millions, ont été restitués aux caisses de l'Etat tunisien, essentiellement par le Liban.


Ben Ali et sa famille disposent du 1/5 des bénéfices des investissements tunisiens ainsi que de fonds estimés à 13 milliards de dollars, soit près de 26 milliards de dinars, selon la même source. « It’s time for justice », tel est le nom donné par "Transparency International" à l'étape finale de cette campagne qui démarrera le 10 février 2016, au cours de laquelle seront proposées des modèles de campagne de sensibilisation contre la corruption à travers le monde entier.


En 2015, le budget de la Commission de lutte contre la corruption et la malversation ne s’est élevé qu’à 500 mille dinars, « dont la majeure partie est allouée à la location du siège de la commission », regrette Samir Annabi, président de cette institution qui manque aussi cruellement d’effectifs.


 


S.S