#PasDeJusticePasDeVoix le bulletin nul qui a cartonné
Il s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux tout le week-end… et surtout dans les urnes. Le #PasDeJusticePasDeVoix a rencontré un franc succès alors que les citoyens étaient appelés à voter hier pour le second tour des élections régionales.
Ils n'ont pas voulu choisir de candidats, hier, pour protester contre le racisme et l'islamophobie. C'est avec ce hashtag que de nombreux Français ont twitté leur bulletin blanc ou nul. Un moyen de critiquer l'action du gouvernement et de signifier qu'ils ne croient en aucun parti pour entendre leur colère.
« Le message politique de #PasDeJusticePasDeVoix est clair : à CHAQUE fois que vous piétinerez les quartiers pop et les minorités, vous PERDREZ », pouvait-on lire sur certains comptes Twitter, « Mes sœurs et frères insulté.e.s dans la rue, salies dans les médias, exclu.e.s des écoles, victimes de délation #PasDeJusticePasDeVoix » ou encore « #PasDeJusticePasDeVoix Vivre dans la peur d’être perquisitionné car pro-palestinien ».
« Le hashtag des masochistes »
Evidemment, le hashtag est loin de faire l’unanimité puisqu’il appelle au boycott des candidats existants. Aussi, pouvait-on lire, toujours sur Twitter, ce genre de commentaires : « Le hashtag des masochistes qui ferait retourner Mandela dans sa tombe ». Quoiqu’il en soit, en faisant un minimum de calculs, on se rend vite compte qu’avec les 49 106 votes nuls dont bon nombre de #PasDeJusticePasDeVoix et 90 264 votes blancs, le compte aurait été bon pour le candidat socialiste en Ile-de-France.
Selon les chiffres officiels, il a manqué environ 60 000 voix à Claude Bartolone pour battre la candidate des Républicains Valérie Pécresse, désormais élue présidente de région.
Chloé Juhel