La pétition pour soutenir BDS fait un carton
Plus de 8000 signatures en 5 jours : la pétition pour soutenir le mouvement BDS, pour le droit de boycotter les produits israéliens fait un carton.
En 2005, plus d'une centaine associations palestiniennes lançaient l'appel BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions), à l'image de ce qu'il s'était passé en Afrique du Sud au temps de l'apartheid, afin obliger l'Etat d'Israël à respecter les droits du peuple palestinien. Quatre ans plus tard, naissait BDS France.
"Cette pétition est très importante car elle symbolise une contestation massive de l'instrumentalisation de la justice et l'arbitraire contre les militants BDS et elle invite à renforcer le mouvement BDS contre l'apartheid israélien, précise Imen Habib, l'une des animatrices de la Campagne BDS France", à l'initiative de cette pétition.
L'idée d'une telle pétition est née après la décision de la Cour de cassation du 20 octobre 2015, déclarant illégal l’appel à boycotter des produits israéliens, confirmant ainsi la condamnation de plusieurs militants du mouvement BDS.
"Avec la décision de la Cour de cassation, la France devient le seul pays démocratique du monde où une telle interdiction a été prise", dénonce le texte de la pétition.
La pétition répond également aux récents propos tenus par Manuel Valls lors d'une conférence organisée par "les amis du Crif". Le 18 janvier 2016, le Premier ministre annonçait qu'il envisageait des mesures contre les manifestations en faveur du boycott de produits israéliens.
Pour les initiateurs de la pétition, le mouvement BDS qui "rencontre un succès croissant dans le monde, en tant que seul moyen non-violent de faire pression sur Israël, permet à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent de manifester pacifiquement leur solidarité et de protester par là-même contre le traitement de faveur dont bénéficie ce pays de la part de la communauté internationale en dépit de ses violations constantes du droit international".
Nadir Dendoune
Pour signer la pétition :
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Le philosophe Jacques Rancière, l’historien Enzo Traverso, le
politologue François Burgat, les sociologues Zahra Ali et Nicolas
Jounin, l’écrivain Julien Cendres, l’éditeur Farouk Mardam Bey, les
juristes Paul Alliès et Monique Chemillier-Gendreau, le physicien
Jean-Marc Lévy-Leblond, les mathématiciens Arnaud Beauville, Ivar
Ekeland, Michael Harris et Joseph Oesterlé, le peintre Ernest
Pignon-Ernest, les cinéastes Alain Guiraudie et Eyal Sivan, les
dessinateurs Tardi et Siné, les chanteuses Dominique Grange, Elli
Medeiros et Francesca Solleville, les militant.e.s Olivier Besancenot,
Ismahane Chouder, Annick Coupé, Alima Boumedienne, Mireille Fanon
Mendes-France, Jean-Baptiste Libouban, Michèle Sibony et Omar Slaouti.