Chantage au roi : L’affaire se complique pour Laurent et Graciet
Un printemps plutôt maussade attend Eric Laurent et Catherine Graciet après que la cour a rejeté, mardi 26 janvier 2016, la demande d'annulation des enregistrements impliquant les deux journalistes français, empêtrés dans une affaire de chantage à l'endroit du Roi du Maroc.
La Cour d'appel de Paris qui a ainsi rendu son verdict au sujet de cette affaire sordide a confirmé par la même occasion l’accusation de chantage.
Ces deux complices continueront donc à faire acte de présence au tribunal pour « chantage et extorsion à l'encontre du Chef d'Etat marocain en contrepartie de l'annulation de la publication d'un pseudo brulot sur la Monarchie du Maroc ». Arrêtés à Paris, Eric Laurent et Catherine Graciet sont « accusés » à présent et non « soupçonnés », comme le serinent les médias de l’Hexagone d'avoir tenté d'extorquer une somme conséquente au roi Mohammed VI en échange de la non-publication d'un livre à charge.
L’affaire remonte à plusieurs mois de cela, au début de l’été, le 23 juillet, plus exactement quand le journaliste Eric Laurent a contacté le cabinet royal et sollicité un entretien avec un collaborateur du palais sous prétexte qu’il avait « des choses importantes à communiquer ». Le palais a alors envoyé un représentant du Roi. Là, Eric Laurent a affirmé qu'il préparait un livre avec Catherine Graciet et qu'ils accepteraient de ne pas le publier contre 3 millions d'euros.
Immédiatement, le Royaume du Maroc va déposer une plainte auprès du procureur de la République à Paris, et une rencontre sous haute (mais discrète) surveillance policière est organisée sous le contrôle également du parquet. Les propos du journaliste, qui réitère le plus tranquillement du monde son offre, sont dûment enregistrés.
La réunion décisive aura lieu quelques jours après avec la présence effective de Catherine Graciet. Le représentant du palais va faire semblant de jouer le jeu et il s'accorde avec les deux auteurs sur une somme à leur remettre contre leur silence. Ils acceptent de se partager 2 millions d'euros avec une avance reçue ce jour même de 80.000 euros. Les deux journalistes ont en outre signé un contrat ce jour dans lequel ils s'engagent à ne pas publier leur livre en échange des 2 millions d'euros », ajoute l'avocat.
L’intervention de la police va mettre fin aux rêves d’enrichissement des deux lascars.
Abdellatif El azizi