Bombardements accrus sur les hôpitaux
La situation en Syrie était déjà catastrophique. Mais que dire de ces derniers mois durant lesquels, les hôpitaux ont été durement touchés par des bombardements. La dégradation de ces conditions a poussé l'Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux – France (UOSSM) à organiser une rencontre ayant pour thème « Protégeons les hôpitaux et le personnel médical en Syrie ». Une façon de remobiliser l'opinion publique.
En zone de guerre
Les problèmes de bombardement d'hôpitaux semblent se poser surtout pour ceux qui se trouvent en dehors de la zone de contrôle du Régime où « la décision a été prise de couper toutes les aides » comme l'explique le Dr Oubaida Al Moufti, président de l'UOSSM France. La conséquence directe est la dégradation des conditions sanitaires dans des zones durement touchées : « Ce sont des zones de guerre, avec des bombardements quotidiens, chaque jour des centaines de blessés, en majorité des civils ». Autant dire des conditions plus que déplorables, dans lesquelles les hôpitaux de guerre, dispensaires et autres centres de santé manquent : « Nous parlons aujourd'hui de millions de personnes privées de soins médicaux » insiste le Dr Al Moufti.
Coordonner l'aide
L'UOSSM est un regroupement de dix associations médicales de médecins syriens à travers le monde. « Cet organisme a pour but de coordonner l'aide en Syrie. Tous les mois nous acheminons du matériel pour plus de 120 hôpitaux, nous apportons du soutien psychologique, mais également des formations d'infirmières » explique le président de l'UOSSM. Des efforts pas forcément du goût de tout le monde selon ce dernier : « Les hôpitaux sont devenus des cibles directes. Ce sont près de 200 hôpitaux qui ont été bombardés ces quatre derniers mois. Malgré tout, notre priorité reste l'aide à la population civile ». Qui sont les auteurs de ces bombardements ? Le Dr Al Moufti a son idée mais reste évasif préférant se focaliser sur les soins aux victimes.
Peu de solutions
« Depuis quelques mois, des hôpitaux sont créés dans les montagnes » selon le président de l'UOSSM. Protéger les hôpitaux, les rendre moins accessibles aux tirs, une nécessité pour garder un espoir de soigner les nombreux blessés. Si des partenariats sont passés avec diverses ONG, le moyen le plus sûr de pouvoir avoir les moyens de venir en aide, et de soigner la population civile, reste le don. D'où l'importance de conférences, comme celle qui a lieu aujourd'hui (27 janvier), afin de sensibiliser le grand public aux conséquences d'un « conflit » qui dure maintenant depuis bientôt cinq ans…
F. Duhamel
« Protégeons les hôpitaux et le personnel médical en Syrie », mercredi 27 Janvier 2016, de 8h45 à 13h00. Mairie de Paris (5 rue Lobau 75004 Paris)