Bombardement US sur Sabratha : le bilan revu à la hausse
Le bilan final des djihadistes tués lors du raid américain de vendredi dernier qui a pris pour cible un bâtiment de Sabratha en Libye s’est considérablement alourdi. Il s’établit désormais de source officielle à 50 morts dont les corps ont été sortis des décombres de ce qui est décrit comme un camp d’entraînement. Tous n’ont cependant pas encore été identifiés, d’où les spéculations qui vont bon train.
Une liste nominative avait ce weekend rapidement circulé sur les réseaux sociaux, de source libyenne assurait-on. Nous n’y avons pas accordé un quelconque crédit, hormis le nom de Noureddine Chouchane, le cerveau des attentats du Bardo et de Sousse, formellement identifié par le Pentagone comme faisant partie des victimes. Sur cette liste non encore officialisée figurait le nom de Seif Allah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, l’ennemi public numéro 1, chef d’Ansar al Charia, déjà donné pour mort plusieurs mois auparavant.
Aujourd’hui c’est le Croissant rouge, en collaboration avec le procureur de la ville ainsi que des médecins légistes, qui ont établi la liste finale comptant 50 dépouilles, indique Houcine Daouadi, le maire de Sabratha, qui a mis en garde contre les rumeurs, tant que toutes les victimes n’ont pas encore été identifiées.
Ainsi il a nié que parmi les individus tués figuraient des Algériens et des Jordaniens : « Tous les cadavres identifiés jusqu’à présent appartiennent à des individus de nationalité tunisienne, à l'exception de deux dépouilles. Celles-ci appartiennent à des fonctionnaires de l’ambassade de Serbie dont nous savions qu’ils avaient été kidnappés, a-t-il insisté, en ajoutant que toutes les dépouilles, ainsi que les blessés, ont été transférés auprès du procureur général à Tripoli. Et ce, jusqu’à ce que les procédures avec les autorités tunisiennes arrivent à terme ».
Les analyses ADN, menées notamment par la police scientifique tunisienne dépêchée sur place, sont donc toujours en cours.
S.S