Une association française lance une collecte pour ouvrir une épicerie solidaire à Gaza
L’année dernière, Fadi Al Rantissi, un Gazaoui de 33 ans, père de famille et handicapé moteur voit passer sur Facebook une annonce de l’association française "We are solidarité". Une association créée en mars 2015 et qui a pour objectif de « soutenir les initiatives économiques et sociales locales, permettant d'améliorer les conditions de vie et la capacité d'agir des personnes en difficultés ».
« Malgré son handicap, il voulait travailler pour faire vivre sa famille. Au chômage et vivant dans des conditions matérielles très difficiles, il nous a contactés afin que nous l'aidions à améliorer sa situation », se souvient Elsa Ray, une des bénévoles de l’association.
Sur place, à Gaza, des bénévoles de l’association pensent à un projet d’épicerie. Un projet qui colle parfaitement avec la politique de « We are Solidarité ». « Nous prônons une forme de solidarité où le bénéficiaire est acteur et promoteur de l'aide que nous lui apportons, en la faisant fructifier pour mieux en faire profiter d'autres familles », rappelle Elsa Ray.
« Sur le moyen et long terme, ce projet d'épicerie permettra d’améliorer considérablement les conditions de vie d'une famille, mais aussi de la rendre autonome. Cette épicerie est un précieux commerce pour les résidents du camp », soutient la bénévole. Le projet acté, reste à trouver le local.
« Un Gazaoui a mis très vite à disposition, gratuitement, un endroit de 40 mètres carrés », dit ravie Elsa Ray. Une pièce vide de 40 mètres carrés se trouvant au cœur du camp de réfugiés de Jabaliya.
Manque alors les fonds pour acheter le nécessaire afin de fournir l'épicerie et assurer l'ouverture de celle-ci. Soit en tout une somme de 2700 euros. "We are solidarité" lance alors une collecte 🙁https://www.helloasso.com/associations/we-are-solidarite/collectes/epicerie-solidaire-a-gaza).
« Fadi et sa famille seront les gérants de l'épicerie et s'engageront à rembourser petit à petit la somme d'investissement de départ » , prévient Elsa Ray. Une initiative de micro – crédit. « Nous ne sommes pas dans l'assistanat mais dans l'assistance », confirme la bénévole. Une fois remboursée, la somme servira à financer un autre projet.
Nadir Dendoune