Rencontre littéraire : « Parcours de femmes » vus par deux auteures algériennes

 Rencontre littéraire : « Parcours de femmes » vus par deux auteures algériennes

Rencontre littéraire au Centre culturel algérien le 24 mars 2016


 


Dans le prolongement de la célébration de la journée internationale de la Femme, le Centre culturel algérien (CCA) à Paris a décidé de dédier une rencontre littéraire à cet événement. Ainsi, demain soir (24 mars), deux auteures d'origine algérienne, Malika Fecih et Nora Chaouche seront présentes au CCA pour parler de leur vision de la femme à travers leurs écrits respectifs.


 


Stop


Cette rencontre sera peut-être l'occasion pour certains de (re)découvrir le roman de Malika Fecih intitulé Souad n'est plus (eds. Riveneuve). Paru début 2015, le roman raconte l'histoire d'une femme qui se regarde mais ne se reconnaît plus. Femme active, d'apparence épanouie, le personnage exprime très vite son malaise. Quand elle va réaliser que les hommes de sa vie l'empêchent d'avancer, elle va tout quitter pour s'épanouir et s'auto-suffire dans l'écriture. Un véritable parcours de femme, non loin de l'autobiographie : « Ce n'est pas autobiographique mais fortement inspiré de ma vie personnelle. J'ai brouillé un peu les pistes pour que personne ne me reconnaisse, mais contrairement à l'héroïne, je n'ai jamais laissé mes enfants… » racontait l'auteur l'année dernière.


 


L'influence d'un homme


Malika Fecih, fille d'immigré algérien et aujourd'hui ingénieur en informatique, a longtemps tâtonné avant de réussir à écrire son livre. Une rencontre a été déterminante. En 2012, elle rencontre Medhi Charef, auteur notamment du Thé au harem d'Archi Ahmed, dans un atelier d'écriture et discute avec lui de ce blocage. Quelques jours plus tard, Malika Fecih écrit les premières pages de sa première histoire.


Comme un pied de nez à son personnage de Souad, la carrière artistique de l'auteur a été fortement influencée par un homme, un auteur, Medhi Charef qui a encore été déterminant une fois le roman achevé : « Au début, je n'étais pas sûre de le publier, je l'ai d'abord écrit pour moi-même. Mais quand je l'ai fait relire à Mehdi, il m'a dit qu'il fallait le publier ». Ce qui a été chose faite pour le plaisir des lecteurs et surtout des lectrices, de tous horizons, qui peuvent se reconnaître dans l'histoire ordinaire de cette femme ordinaire.


F. Duhamel