[Vidéo] Une « dakhla » 2016 sous encadrement sécuritaire et éducatif
Sorte de rite initiatique accompagnant le Bac sport, la "Dakhla" est un phénomène de plus en plus controversé en Tunisie. Cette année c'est sous haute surveillance policière que le rituel s'est déroulé dans les établissements du secondaire du pays, où des élèves survoltés rivalisent de créativité. Nous avons choisi de couvrir la "dakhla" l'un des lycées les plus prestigieux de la capitale, le L.R.P – Lycée Rue de Pacha. Reportage photo.
Après plusieurs épisodes polémiques, dont une double apologie de Daech et d’Hitler en 2015, cette année le volontariste ministre de l’Education Néji Jalloul a décidé que les sulfureuses « dakhla » se feraient désormais sous l’égide du ministère de l’Education. En clair, les directeurs ont été prévenus que les débordements ne seraient plus tolérés, d’où la réticence de la directrice du « LRP » à nous laisser tourner des images dans l’enceinte du lycée de la médina de Tunis.
Ni versant dans le patriotisme à la mode dans certains établissements qui adressaient un message contre le terrorisme, ni dans celui du panarabisme d’un établissement de Jendouba qui a commis la bourde d’associer Saddam Hussein à Aylan l’enfant kurde réfugié, la « dakhla » du Lycée de la rue du Pacha s’est faite à l’abri des idéologies, sans pour autant verser dans la niaiserie.
Au final les jeunes tunisiens ont pu s’affranchir de l’étroit encadrement sécuritaire et éducatif et s’offrir un bon défoulement à l’approche des épreuves du bac qui auront lieu dans environ un mois, avec cette année une difficulté inédite : la suppression de l’appoint des 20% calculés à partir de la moyenne annuelle du baccalauréat.
S.S