L’identité une nouvelle fois au cœur du message de la droite en vie de la présidentielle

 L’identité une nouvelle fois au cœur du message de la droite en vie de la présidentielle

Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy


« On n'est plus en 2007, ni en 2012 », a estimé vendredi Jean-François Copé, candidat à la primaire de la droite, en réaction au discours musclé sur la « tyrannie des minorités », l'islam et l'identité française de Nicolas Sarkozy. L’ancien président, également candidat à la primaire de la droite, a défendu avec force jeudi sur Europe 1 « l'identité française »


 


Les thèmes de l’extrême droite au cœur de l’affrontement Copé-Sarkozy


« Oui, bien sûr, la question de la nation, de la République qu'il faut remobiliser, est capitale, mais ce que demandent les gens, ce sont des mesures », a déclaré M. Copé sur RTL vendredi. « Il y a des convergences fortes entre Nicolas Sarkozy et moi, ce n'est pas de secret. Mais il y a aussi des divergences », a cependant observé le député de Seine-et-Marne.


« Pourquoi la majorité serait-elle la seule à ne pas pouvoir défendre son identité ? Pourquoi chacun aurait-il le droit de défendre son identité particulière et la majorité des Français, ceux qui se sentent Français comme l'air qu'on respire, n'auraient pas le droit de dire la France est un esprit, la France est une âme, la France est une culture, la France est une langue ? », avait demandé la veille Nicolas Sarkozy.


« La France n'est pas une race, la France est une volonté », a-t-il encore dit, allusion aux propos polémiques de Nadine Morano. Il a également taclé au passage Alain Juppé, actuel favori des sondages et chantre de « l’identité heureuse », en estimant que « non, l'identité heureuse dans un pays qui a 6 millions de chômeurs, malheureusement ça n'existe pas »


 


La France, ce « pays chrétien »


Nicolas Sarkozy a jugé que « ce qui est le plus intolérable, c'est cette police de la pensée qui fait que quand on dit “islam” on est catalogué islamophobe, quand on dit “immigration” on est catalogué xénophobe ». « Il y a un risque d'affrontement si la République ne reprend pas les choses en mains et ne fait pas respecter les règles communes à tout le monde », a-t-il pronostiqué.


Lors d'un meeting mercredi soir dans le Nord, le président du parti Les Républicains, avait affirmé que la France, « un pays chrétien », doit être « respectée » par « ceux qui veulent y vivre ». Il avait pointé la confrontation avec un « islam identitaire ». « Je ne parle pas de l'islam que l’on confesse dans l’intimité de la vie privée. Je parle de l’islam militant qui se présente à nous comme un bloc et qui impose à ses fidèles des règles de vie contraignantes ».


Rached Cherif