Occupation de la Permanence Sociale d’Accueil pour les sans-abris de Paris

 Occupation de la Permanence Sociale d’Accueil pour les sans-abris de Paris

Occupation de la Permanence Sans Abri de la Ville de Paris depuis le 8 juin 2016. Crédit photo : DAL


 


Depuis une semaine, l’association Droit au Logement squatte un local géré par la Ville de Paris. Ce sont des sans-logis qui sont à l’initiative de cette mobilisation. Et ils ne comptent pas bouger d’un pouce tant que la mairie ne leur aura pas apporté de solution.


 


Ils sont une petite centaine au total à occuper la Permanence Sociale d’Accueil pour les sans abris située au 39 rue Gauthey, dans le 17e arrondissement de la capitale. Il s’agit d’un local géré par la Ville de Paris. Parmi ces personnes, on trouve essentiellement des sans-abris du collectif « SANS LOGIS DEBOUT! / DAL », qui se réunissent habituellement place de la République. Il y a aussi des familles parisiennes hébergées dans des hôtels en banlieue très éloignés des écoles de leurs enfants, ou hébergées par des tiers de manière très précaire.


 


Porte d’entrée  incontournable


« Les sans-logis se heurtent, malgré les lois, à des obstacles qui peuvent devenir insurmontables et finir par les décourager de faire les démarches », explique le Droit au Logement. Qui plus est, « la domiciliation est la porte d’entrée  incontournable pour l’ouverture des droits sociaux (réception du courrier, minima sociaux, CMU, santé , papiers …) et civiques (droit de vote notamment) », précise l’association.


 


Déblocage d’une aide d’urgence


Les manifestants réclament, de prime abord, l’hébergement des personnes sans abris, puis le rapprochement des écoles de leurs enfants des familles sans logis hébergées, mais également des rendez-vous avec les services sociaux de la Ville de Paris pour établir les domiciliations, et enfin, le déblocage d’une aide d’urgence pour les personnes qui ont perdu leurs papiers. Les pouvoirs publics sont prévenus : « l’occupation se poursuivra jusqu’à l’obtention de résultats concrets ».


 


Chloé Juhel