La deuxième édition du festival Palestine In & Out démarre ce jeudi à Paris

 La deuxième édition du festival Palestine In & Out démarre ce jeudi à Paris

Festival Palestine In & Out à Paris du 7 au 13 juillet 2016 – Les huit lauréats palestiniens – Catégories : photo


 


On connaissait la qualité du cinéma palestinien, mais les autres arts n’ont rien à lui envier. La deuxième édition du festival  Palestine In & Out, commence ce soir à l’Institut du monde arabe (IMA) (du 7 au 13 juillet). Il se tiendra également dans six autres lieux de la capitale française : le New Morning, la Gaîté lyrique, le Petit Bain, l’Institut des cultures d’islam, la Maison de la poésie et la Cité internationale.


 


Mais avant d’être un festival, Palestine In & Out,  c’est d’abord un concours. Pour cette deuxième édition, un appel à candidature a été lancé en novembre dernier. « Tous les Palestiniens de moins de 35 ans, peu importe où ils vivent pouvaient participer. Nous avons reçu 70 candidatures, soit le double de l’année dernière », dit avec enthousiasme Marion Slitine, membre de l’équipe du festival.


Un jury composé de personnalités artistiques (Valérie Jouve, Taysir Batniji, Antoine d’Agata, Palmina d’Ascoli, Joss Dray, Samir Joubran, Kamilya Jubran, Ernest Pignon-Ernest, etc.) a ensuite élu un lauréat pour chaque catégorie. Ils ont décerné aussi plusieurs mentions spéciales. En tout, huit lauréats pour cinq catégories : la photo, la vidéo, les arts plastiques, la musique et la danse contemporaine.


Ce jeudi 7 juillet, après la remise des trophées, Ahmad Khatib, Youssef Hbeisch et Hubert Dupont accompagneront sur scène les deux « lauréats musique » : Saied Sibalk et Akram Haddad. Un concert qui aura lieu à 19h à l’IMA, donnant donc le coup d’envoi de la deuxième édition du festival. « C’est aussi ça le but de Palestine In & Out : faire rencontrer des artistes confirmés et ceux en devenir », pointe Marion Slitine.



Concerts, expositions, débats, master-classes, poésies, danses, sept jours pour mieux découvrir les nouvelles voix artistiques de la Palestine. Avec par exemple, Skywalker, la première DJette électro palestinienne, ou le chanteur Tamer Abu Ghazaleh, considéré comme « l’artiste de sa génération le plus novateur du monde arabe » qui donnera un concert au New Morning ce samedi 9 juillet à 20h30. La présence également de poètes, tels que Zakaria Mohamed, Jumana Mustafa et Mohammed Al-Dirawi, qu’on retrouvera à la maison de la poésie le 11 juillet à 19h.


Bien sûr, la politique n’est jamais loin quand on évoque la Palestine. « Ces artistes sont les garants d’une société libre à l’heure où la mobilité n’est pas un droit de l’homme pour les Palestiniens. Alors que la discrimination de l’occupation divise, Palest’In & Out rassemble », rappelle dans son édito de présentation, Amira Hamshari, la directrice de l’Institut culturel franco-palestinien de Paris, à l’initiative de l’événement.


« Le festival fait référence aux artistes palestiniens et aux autres, aux artistes du « in » – de la Palestine historique – et du« out » – de la diaspora et de tous ceux qui sont séparés de leur terre d’origine. Paradoxalement dans le « out » le rassemblement est possible. Car dans les faits, il est relativement plus simple de parcourir 3 330 km d’un continent à l’autre, plutôt que de franchir les 14 km qui séparent Jérusalem de Ramallah. Alors le Festival est là pour ça, resserrer le lien social d’une société fragmentée », conclut Amira Hamshari.


Plus d'informations sur le festival: https://www.facebook.com/culturepalestine/


 


Nadir Dendoune