« Maire de ma ville », un événement citoyen au Palais Bourbon
Un après-midi citoyen et engagé en faveur des quartiers. Le 13 juillet, une des salles du Palais Bourbon a accueilli un événement organisé par l’association Grignywood et chapeauté par le concours « Maire de ma ville ». L’occasion de célébrer la citoyenneté dans ce lieu symbolique.
Au micro, deux initiatives ont été mises en avant. D’abord, il y a eu l’équipe du film « Ils l’ont fait », une œuvre sous forme d’outil de sensibilisation à la citoyenneté et au vivre ensemble avec comme message principal le fait de devenir acteur de sa propre vie. « A chaque fois qu’on diffuse notre film, les gens s’identifient », explique Majid Eddaikhane, membre actif de l’équipe.
Un support d’échanges
Ensuite, il y a eu « Maire de ma ville » qui promeut la citoyenneté à travers un concours de chant et de rap où les candidats, en l’occurrence cette année candidates, doivent écrire une chanson sur ce qu’elles feraient pour améliorer leur ville si elles en étaient le ou la maire. Le fondateur de l’association Grignywood, Omar
Dawson, a rappelé que « c’est une façon pour de faire prendre conscience aux habitant(e)s qu’ils ou elles doivent se réapproprier leur ville ». Au micro, Nicolas de Phelps Prod, structure partenaire de l’événement, complète : « notre but n’est pas de faire des jeunes des stars. Cette musique est avant tout un support d’échanges ».
Remise de médailles
Cette année, le concours « Maire de ma ville » était une édition 100% féminine. Pour l’occasion, deux marraines ont fait le déplacement au Palais Bourbon : Gabriela Belaid, la présidente de l’Association Centrale au féminin, et Anne-Cécile Mailfert, la créatrice de la Fondation des femmes, qui a mis l’accent sur « cette crise de la citoyenneté, ce problème d’identification, de vocation et d’engagement aujourd’hui en France ». Les deux intervenantes ont d’ailleurs ensuite remis des médailles aux gagnantes de la 4eédition de « Maire de ma ville » et à ceux de l’édition américaine. Moon, Mina, Anna, Hope Amiri ou encore Zie Arre se sont ainsi vu récompensés.
Pas de parlementaires
Et le projet va prendre de l’ampleur en 2017. Une édition « Si j’étais Président/e ; If I were president » est déjà prévue. Et c’est sans compter sur l’expansion du projet : aux Etats-Unis donc cette année, en Australie et au Canada sûrement dès l’an prochain. Pour finir, les organisateurs se sont livrés à un petit jeu. Sur la totalité des 577 députés et près de 100 sénateurs du groupe d’amitié France/Etat-Unis à qui une invitation a été lancée, aucun n’a fait le déplacement. « Parce qu’on espère pouvoir un jour remercier plus de politiques qui s’engageront dans ce genre d’action citoyenne », précise Omar Dawson.
Chloé Juhel