Violences dans le Val d’Oise après la mort d’un homme pendant son interpellation

 Violences dans le Val d’Oise après la mort d’un homme pendant son interpellation

Le calme est revenu dans la nuit après un important déploiement de forces de l’ordre à Beaumont-sur-Oise et Persan (illustration). Miguel Medina / AFP


La mort d'un homme d'une vingtaine d'années au moment de son interpellation par les gendarmes a provoqué une flambée de violences dans la nuit de mardi à mercredi dans le Val d'Oise après. Les circonstances de la mort de ce suspect dans une affaire policière ne sont pas encore connues. 


Deux enquêtes ont été ouvertes — l'une de la section de recherches, l'autre de l'inspection générale de la gendarmerie — pour « éclairer » les circonstances de son décès, a indiqué le procureur de la République de Pontoise Yves Jannier, confirmant une information du Parisien. Le jeune homme de 24 ans, suspecté dans une affaire d'extorsion de fonds, est décédé mardi en fin d'après-midi à Persan, dans le nord de ce département de banlieue parisienne, « à la suite d'un malaise » au moment de son interpellation par les gendarmes, a affirmé M. Jannier.


« Une fois l'information (de son décès) connue », des échauffourées ont éclaté sur les communes limitrophes de Beaumont-sur-Oise et Persan, a indiqué la préfecture du Val d'Oise. « Une centaine d'individus se sont livrés à des dégradations, des incendies volontaires et des tirs à l'encontre des forces de gendarmerie », a-t-il ajouté, précisant que les tirs, « a priori d'armes à feu potentiellement au plomb », ont fait un blessé léger parmi les gendarmes qui intervenaient à Beaumont-sur-Oise. Une personne a été interpellée.


La situation était « stabilisée » vers 3 h 30, selon le représentant de la préfecture, grâce à une « occupation extrêmement forte du terrain par les forces de sécurité ». Des renforts de police et de gendarmerie ont été appelés, portant à environ 150 le nombre de gendarmes et de policiers sur place. Une « soixantaine de sapeurs-pompiers » ont également été mobilisés, selon M. Mérandat.


Rached Cherif