« 24h contre les expulsions » : combat pour les relogements

 « 24h contre les expulsions » : combat pour les relogements

Jean-Baptiste Eyraud (C)


 


Un toit, un droit. C’est le slogan phare du DAL (Droit au Logement) qui se bat toute l’année pour que les plus démunis puissent eux aussi avoir un logement. En cette rentrée, le DAL organise le campement « 24h contre les expulsions », dès mardi (30 août), 15h, à proximité du ministère du Logement, aux Invalides (Paris). L’objectif : obtenir des solutions de relogement pour les familles expulsées, ou en voie de l’être.


 


Violence institutionnelle


« Des prioritaires DALO expulsés, des familles mises à la rue sans même un hébergement, d'autres, menacées, des expulsés qui dorment sur les trottoirs, se sont regroupés pour faire connaître leur situation intolérable, faire face à cette violence sociale institutionnelle, et obtenir un relogement » selon le DAL. L’association espère enfin faire bouger des situations enlisées malgré plusieurs rendez-vous au cœur de l’été. L’objectif de ces « 24h contre les expulsions » est d’obtenir un nouveau rendez-vous rapidement afin de réellement faire avancer les situations de familles qui ont bien souvent des enfants qui vont effectuer leur rentrée scolaire cette semaine. Les revendications de l’association restent les mêmes : Hébergement stable jusqu'au relogement, gel des expulsions, application de la loi DALO et respect du droit à l'hébergement, relèvement des APL et hausse des financements à la construction de HLM. Des questions qui vont de nouveau être sur la table des négociations avec le ministère du Logement dans l’espoir de solutions concrètes.


 


Déjà un an


L’année dernière à la même période, le DAL et les familles expulsées, ou en passe de l’être, étaient réunis Place de la République « pour demander au gouvernement de mettre en œuvre les lois de la République » comme le disait Jean-Baptiste Eyraud, fondateur de l’association. Déjà l’année dernière, l’association attirait l’attention sur cette période particulièrement compliquée à gérer pour les familles expulsées : « Avec la rentrée scolaire, cette semaine, c'est l'angoisse pour ces familles de ne savoir où scolariser les enfants, d'être loin du lieu de travail ou de se retrouver à la rue d'un jour à l'autre ». A partir de demain (30 août), le but sera donc de faire le plus de bruit possible autour de ce problème dont un début de solution pourrait être la mobilisation de 100 000 logements vacants (dont 50 000 en Île-de- France). L’autre grosse bataille concerne la construction d’un nombre significatif d’HLM.


 


Autant de questions qui seront portées au ministère du Logement dans l’espoir de trouver des solutions rapidement.


F. Duhamel