Parité au Parlement : la France dégringole de la 36e à la 60e place
Le Haut Conseil à l’Egalité s’inquiète de la rétrogradation de la France dans le classement international de la parité, établi par l’Union interparlementaire. Le HCE appelle donc les partis politiques à faire confiance aux femmes candidates.
Le pays est passé de la 36e place en juin 2012 à la 60e 4 ans plus tard, en terme de part des femmes dans la chambre basse du Parlement. Les autres pays progressent plus vite que la France. Avec 26,2% de femmes à l’Assemblée nationale, la France est loin derrière la tête du classement : le Rwanda avec 63,8% de femmes. Nous nous classons entre l’Irak et le Pérou.
Doublement des retenues financières
La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes prévoit, à partir des législatives de 2017, le doublement des retenues financières aux partis politiques en cas de non présentation d’un nombre égal de femmes et d’hommes candidat.e.s. Le HCE appelle donc les formations politiques, non seulement à présenter au moins 50% de femmes candidates, mais aussi et surtout à veiller à ne pas réserver aux hommes davantage qu’aux femmes les circonscriptions réputées « gagnables ».
Exigence démocratique
Plus de 70 après le droit de vote des femmes, et plus de 15 ans après la révision constitutionnelle de 1999 ayant permis les lois dites de parité, le partage à égalité du pouvoir progresse mais doit s’étendre et s’accélérer. C’est une exigence démocratique à laquelle travaille le Haut Conseil à l’Egalité, notamment grâce à un important travail de pédagogie autour des règles paritaires.
Chloé Juhel