Le comeback de Bouteflika ?
Les deux dernières sorties sur le terrain du président Bouteflika, hier et le 20 octobre dernier, attestent pour certains d’une reprise en main des affaires de l’Etat par le président Bouteflika.
Deux visites de terrain en 10 jours à peine, c’est une première pour le président Bouteflika, très malade et convalescent, qui, depuis sa conquête d’un quatrième mandat à la tête de l’Etat, n’a pas fait pareille performance.
Après l’inauguration le 20 octobre dernier de l’opéra d’Alger baptisé au nom de feu Boualem Bessaieh, le chef de l’Etat s’est déplacé hier (30 octobre) au quartier d’El Mohamedia à Alger pour une inspection du projet de la mosquée d’Alger, la plus grande en Afrique et la troisième au monde derrière celles de la Mecque et de Médine en Arabie saoudite. Une visite qui a causé beaucoup de désagréments aux Algérois avec le blocage de la circulation pendant plus de trois heures dans plusieurs quartiers de la capitale algérienne.
N’empêche, le président Bouteflika a eu son petit coup médiatique quoiqu’il n’a fait aucune déclaration publique.
Pour nombre d’analystes, ces deux sorties sur le terrain en un laps de temps réduit est le signe d’une amélioration de son état de santé et surtout d’une reprise en main des affaires de l’Etat par le président Bouteflika.
Pour, d’autres c’est là un message politique: Bouteflika est toujours maître à bord et les décisions prises dernièrement comme le limogeage du secrétaire général du FLN Amar Saadani ou celles à venir – on parle d’une probable mise à l’écart du puissant patron de l’Armée, Ahmed Gaid Salah – sont les siennes.
En tout état de cause, cet "activisme" de Bouteflika est directement lié au rendez-vous de 2019 et, d’ores et déjà, certaines voix, comme celle du tout nouveau secrétaire général du Front de libération national (FLN) Djamel Ould Abbes, parlent ouvertement d’un cinquième mandat pour l’actuel locataire du Palais d’El Mouradia.
Yacine Ouchikh