Weld el 15, bientôt fixé sur son sort
La cour d’appel administrative de Nantes tranchera le 6 janvier 2017, sur l’appel déposé par le rappeur tunisien Alaeddine Yaâkoubi, alias Weld El 15, pour l’annulation de l’obligation de quitter la France ordonnée par la préfecture d’Ille-et-Vilaine, sur fond de son ancienne amitié avec le rappeur Emino qui avait rejoint les rangs de l’Etat islamique en Syrie.
Selon des proches d’Emino alias Marwen Douiri (27 ans), le jeune rappeur aurait été tué par un bombardement à Mossoul fin novembre 2016.
L’été dernier, la police judiciaire française avait perquisitionné le domicile de Weld el 15 dans la commune de Saint-Malo, en août 2016, et procédé à la saisie de son ordinateur, d’une clé USB et d’un téléphone portable, « sans rien trouver de suspect » d’après le site Ouest-France.
La préfecture d’Ille-et-Vilaine reproche en revanche au rappeur tunisien, vraisemblablement placé sur écoute sur ordre d’un magistrat, d’avoir consulté des sites djihadistes ou faisant allégeance au réseau terroriste de Daesh.
Réagissant à cela, le rappeur affirme qu’il a visité ces sites pour les besoins de son nouvel album qui exhorte les jeunes à ne pas partir vers les foyers de tension. Il rejoint ainsi « le rap institutionnel, instrumentalisé par le pouvoir », pratiqué aussi par DJ Costa, rétorquent ironiquement ses rivaux tels que le rappeur Psycho-M.
En 2013, Weld el 15 était resté plusieurs mois en cavale, recherché par les autorités tunisiennes suite à son clip « Boulicia kleb » vu des millions de fois sur Youtube, considéré comme injurieux à l’égard de la justice et de la police. « Je voudrais égorger un policier comme on égorge le mouton de l’aïd », ou encore « ce quartier c’est Kandahar… mon bras gauche est le diable, mon bras droit c’est Abou Iyadh », chantait alors le rappeur.
S.S