Près de 9 Tunisiens sur 10 pensent que la situation économique du pays est mauvaise

 Près de 9 Tunisiens sur 10 pensent que la situation économique du pays est mauvaise


Mené pour le compte du Centre de l’International Republican Institute (IRI) par la société tunisienne ELKA Consulting, un sondage d’opinion révèle que « les plus grandes préoccupations » pour les Tunisies restent la crise économique et financière, ainsi que le chômage, désormais loin devant le terrorisme et la question sécuritaire.


Sondage consultable ici



l’IRI qui se penche depuis 6 ans sur la Tunisie a effectué cette étude de perception à la mi-décembre 2016, à partir d’un échantillon de 1222 Tunisiens âgés de 18 ans et plus. Le sondage révèle le pessimisme encore considérable des Tunisiens quant à la situation économique, le chômage et la corruption endémique.



Ainsi, 85% des personnes interrogées affirment que la situation économique est mauvaise (38%) ou très mauvaise (47%), alors qu’un tiers des Tunisiens (32%) pensent que la question de l’emploi devrait être la première priorité. D’autre part, 61% jugent que le gouvernement n’est pas en train de promouvoir de politiques en faveur des jeunes.



78% des Tunisiens pensent par ailleurs que le niveau de corruption est plus important que celui d’avant révolution. L’enquête indique enfin que seulement 48% des Tunisiens préfèrent la démocratie à toute autre forme de gouvernance…


En novembre 2015, la proportion de Tunisiens considérant le terrorisme comme étant « le plus grand problème » que rencontre le pays était de 47%, un record. Ils ne sont plus que 11% aujourd’hui à donner cette même réponse, signe d’un apaisement sécuritaire certain. Les formations de gauche seraient donc bien inspirées pour capter cette mutation dans les préoccupations des Tunisiens.


Ce transfert d’anxiété vers le niveau de vie contraste en revanche avec les derniers chiffres de l’INS concernant la pauvreté en Tunisie. Ainsi le taux de pauvreté en Tunisie enregistre depuis 10 ans une baisse régulière, à 15,2% en 2015 contre 20,5% en 2010 et 23,1% en 2005 selon les résultats de l’enquête quinquennale sur la consommation présentés fin 2016.


Les résultats de la même enquête avaient également révélé que le taux de pauvreté qualifié de « sévère ou extrême » est estimé à 2,9% en 2015, contre 6% enregistrée en 2010 et 7,4% en 2005.


 


S.S