Le Maroc réintègre l’Union africaine et confirme sa vocation pour l’Afrique
Le Maroc a été admis lundi 30 janvier à réintégrer l'Union africaine après 32 ans d'absence. Ce retour était sans surprise car plus de 40 pays étaient en faveur du retour du Maroc avant le début du 28e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie.
Les membres de l'UA se sont mis d'accord sur le nom du successeur de Nkosazana Dlamini Zuma, le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat. Ils ont aussi reconduit le commissaire à la paix et la sécurité, l'Algérien, Ismael Chergui.
Le Maroc reprendra officiellement sa place au sein de l'UA à partir du mardi 31 janvier, avant la clôture du 28e Sommet de l’Union africaine. Selon des sources concordantes, 39 chefs d’Etat ont voté pour le retour du Maroc et 10 abstentions. Par ailleurs, 42 lettres de soutien au retour du Maroc à l’UA ont été actées par le 28ème sommet de l’Union Africaine.
Le Maroc avait adopté, mardi 10 janvier, l'acte constitutif de l'Union africaine en vue de rejoindre l'organisation. L'acte a été adopté en application de la décision annoncée par le roi Mohammed VI lors du 27e Sommet de l'Union africaine en juillet denier à Kigali.
Le Maroc a quitté l'Organisation de l'Unité africaine (ancien nom de l'Union africaine) en 1984 à la suite de la reconnaissance de la pseudo « RASD » par celle-ci. En septembre 2016, le Maroc a déposé une demande officielle d'adhésion à l'Union africaine. Le nombre des Etats africains qui ne reconnaissent pas « l'entité fantomatique » s’est élevé à 34, dont 17 ayant retiré leur reconnaissance au cours des trente dernières années, et ce sur un total de 36 Etats ayant retiré leur reconnaissance depuis à peine l'an 2000.
L’initiative marocaine de réintégrer l’UA inaugure une nouvelle étape dans la politique africaine du Maroc. Dans un discours symbolique de Dakar, le 6 novembre dernier, à l’occasion du 41-ème anniversaire de la Marche verte, le Roi Mohammed VI avait déclaré que le retour au sein de l’organisation panafricaine permettra au Royaume de s’impliquer dans les stratégies de développement sectoriel en Afrique et d’y contribuer efficacement en les enrichissant de l’expérience singulière que le Maroc a accumulée dans de nombreux secteurs.
Mohamed El Hamraoui