Amnesty accuse l’Algérie de couvrir les crimes du Polisario dans les camps de Tindouf

 Amnesty accuse l’Algérie de couvrir les crimes du Polisario dans les camps de Tindouf

Tindouf


Les autorités algériennes continuent de couvrir les crimes commis par le Polisario dans les camps de Tindouf, soumis à leur contrôle, a annoncé Amnesty International, mercredi 22 février à Rabat, lors d'un point de presse consacré à la présentation des grandes lignes du rapport annuel de l’AI sur la situation des droits de l’homme dans le monde.


Pour le directeur exécutif d’Amnesty International-section Maroc, Salah Abdellaoui, l’Algérie continue d’adopter cette politique malgré les appels répétés par les organisations internationales de défense des droits humains, en particulier par Amnesty International (AI), pour demander des comptes aux responsables de la perpétration de tels crimes.


Selon ce rapport intitulé "La situation des droits humains dans le monde" et qui a concerné 159 pays, le mouvement des droits de l’homme dans plusieurs pays, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, fait face à un défi "notable" puisque les gouvernements de ces régions continuent "à faire pencher l’approche de la sécurité dans le traitement des questions liées aux droits humains".


Ces pays ont aussi limité et entravé l’exercice du droit à la liberté d’expression, d’association, de réunion pacifique et ciblé les médias sociaux surtout, au regard de "ce que les autorités considèrent comme critiques abusives ou insultantes vis-à-vis des pouvoirs publics, des symboles ou de la religion".


Une poussée effrayante dans le monde  du populisme politique


Le directeur général de la section marocaine d'Amnesty International, Mohamed Sektaoui,  a tiré la sonnette d’alarme sur l’apparition d’une tendance "effrayante : Nous, face aux autres", mettant en garde contre la montée d’une tendance mondiale vers l’adoption de politiques basées sur la haine, l’intimidation et la discorde au lieu d’un régime basé sur la diversité. Pour 2017, Sektaoui prédit l’"aggravation" des crises actuelles en raison de l’absence d’un leadership international en matière des droits de l’homme, assurant qu’AI appelle à déployer davantage d’efforts pour promouvoir la culture des droits de l’Homme dans sa globalité et consolider ses principes.


La caractéristique générale qui attire l’attention en 2016 est que "le monde est resté les bras croisés sur les atrocités commises" en Syrie, au Yémen, au Soudan et ailleurs, y compris dans les territoires palestiniens occupés, relève la même source, estimant que, dans l’ensemble, 2016 a été une année "désastreuse" pour des millions de personnes dans ces régions.


Mohamed El Hamraoui