Consécration à l’international du film « L’étoile d’Alger »
Belle revanche du film algérien "L’étoile d’Alger" du réalisateur algérien Rachid Benhadj qui, à sa sortie, a été sévèrement brocardé par certains critiques algérois mais qui, aujourd’hui, collectionne les consécrations à l’étranger.
D’abord au 32e Festival d'Alexandrie du cinéma méditerranéen en Egypte puis au 12e Festival international du film pour l’enfance et la jeunesse (Fifej) de Sousse (Tunisie) et enfin ce dimanche au 6e Festival maghrébin du film d'Oujda au Maroc.
Le jeune acteur algérien, Chérif Azrou, qui a campé le rôle d’un chanteur en herbe qui, durant la fameuse décennie noire, veut devenir une star, a reçu le Prix de la meilleure interprétation masculine de ce dernier festival, a rapporté hier l’agence officielle APS.
Adaptation libre du roman éponyme de l’écrivain algérien Aziz Chouaki, le film de Rachid Benhadj replonge le spectateur dans les années 90 quand les islamistes voulaient régenter, n’hésitant pas user de violence et du crime pour imposer une chape de plomb à la société algérienne islamiste, à travers l’histoire d’un jeune algérien qui cultive le rêve un peu fou de devenir une star de la chanson.
A sa présentation en avant-première à Alger, l’œuvre de Rachid Belhadj a essuyé des critiques acerbes de la part de certains journalistes culturels. « Depuis Le pain nu, le réalisateur Rachid Benhadj n'arrive plus à nous convaincre ni à nous émouvoir comme si le cinéma algérien, à l'exception de quelques rescapés du système, était aujourd'hui condamné à ne "pondre" que des productions insipides juste pour dire qu'on existe », lit-on dans un article du journal l’Expression, paru le 17 mars 2016. Le film est qualifié par l’auteure de l’article de « fade » qui « enferme le spectateur dans des schémas caricaturaux, meublés par des acteurs qui ne sont pas trop à la hauteur de leur personnage ». No comment !
Yacine Ouchikh