ONU. L’Arabie saoudite fait une entrée remarquée à la Commission de la condition de la femme des Nations unies
Le « régime le plus misogyne du monde », comme le qualifie l’organisation ONU Watch, a été élu à la Commission de la condition de la femme, l’agence des Nations Unies promouvant l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Dès l’annonce de l’élection de l’Arabie saoudite, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la situation des femmes dans le royaume pétrolier.
C’est « comme désigner un pyromane chef des pompiers », a réagi sur Twitter le directeur de UN Watch Hillel Neuer. La Human Rights Foundation, une ONG basée à New York, a qualifié le pays de « dictature ». La députée canadienne Michelle Rempell a appelé le Premier ministre Justin Trudeau à condamner cette nomination. « Où est la crédibilité de l'ensemble des Nations Unies si nous mettons des pays comme l'Arabie saoudite à la commission des droits des femmes ? » s’indigne-t-elle.
L’Arabie saoudite est l’un des pays les plus conservateurs en matière de droit des femmes. Elles n'y ont ni le droit de conduire, ni de voyager seule par exemple. En 2011, le roi Abdallah a toutefois accordé le droit de vote aux femmes aux élections municipales, ainsi que leur éligibilité. Toutefois, les Saoudiennes s'étant présenté aux élections de 2015 n’avaient ni de prendre la parole en public, ni de siéger dans la même pièce que leurs collègues masculins.
R.C